40% des jeunes sont diplômés de l’enseignement supérieur en Europe.

La croissance d’un pays dépend de plus en plus de son niveau de formation. L’Union européenne fixe en la matière des objectifs à chaque État membre. Ainsi, pour 2020, en moyenne, au moins 40 % des 30-34 ans dans l’Union européenne à 27 étaient censés avoir obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. En 2019, cet objectif a été atteint avec un pourcentage de 40,3%. En dix-sept ans, ce taux a augmenté de près de 18 points. Les progrès accomplis ont été réalisés par les femmes dont le taux de diplômés est passé de 23,7% en 2002 à 45,6% en 2019. Les hommes sont en retrait avec un taux de 35,1% en 2019 contre 21,4% en 2002. La population masculine est ainsi en dessous de l’objectif global Europe 2020. Le faible taux de diplômés des hommes est un phénomène général et l’écart avec les femmes tend à s’accroître.

Chypre en tête, l’Italie à la traine

En 2019, la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté par rapport à 2002 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible. En 2019, au moins la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans avait achevé des études supérieures à Chypre (58,8%), en Lituanie (57,8%) et au Luxembourg (56,2%). Figurent également parmi les pays les mieux placés l’Irlande (55,4%), la Suède (52,5%) et les Pays-Bas (51,4%).

La France ne respecte pas encore l’objectif européen qui lui avait été assigné (50%) avec un taux de 47,5%. Par rapport à 2002, la progression a été de 16 points. L’écart entre les hommes et les femmes est de près de 10 points. L’Allemagne est très en retrait avec un taux de diplômés de 35,5%. Dans ce pays, l’écart entre les hommes et les femmes est faible, moins de 0,4 point.

À l’autre extrémité de l’échelle, les proportions les plus faibles de diplômés ont été observées en Roumanie (25,8%) et en Italie (27,6%). Dix-huit États membres ont déjà atteint ou dépassé leur objectif national pour 2020 en ce qui concerne cet indicateur, la Belgique, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède.

10% de jeunes décrochent de l’enseignement supérieur

La part des jeunes (âgés de 18 à 24 ans) ayant quitté prématurément l’éducation et la formation est passé de 16,9% en 2002 à 10,2% en 2019. Les jeunes femmes (8,4%) sont moins affectées par ce phénomène que les jeunes hommes (11,9%). L’objectif Europe 2020 était de réduire les taux de décrochage scolaire dans l’Union à moins de 10% d’ici 2020.

Par rapport à 2006, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation a diminué en 2019 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible, à l’exception de la Tchéquie (où elle est passée de 5,1% à 6,7%) et de la Slovaquie (de 6,6% à 8,3%). En 2019, les proportions les plus faibles de jeunes ayant quitté prématurément l’école ont été observées en Croatie (3,0%), en Lituanie (4,0%) et en Grèce (4,1%). Les taux les plus élevés ont été enregistrés en Espagne (17,3%), à Malte (16,7%) et en Roumanie (15,3%).

La France obtient de bons résultats en la matière, contrairement à quelques idées reçues. Le taux de jeunes sortis prématurément est de 8,2%. Ce taux est de 9,6% pour les hommes et de 6,9% pour les femmes. Seize États membres ont déjà atteint leur objectif national pour 2020 sur cet indicateur : la Belgique, le Danemark, l’Irlande, la Grèce, la France, la Croatie, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovénie, la Finlande et la Suède. En 2019, la part des jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation a été plus faible pour les femmes que pour les hommes dans tous les États membres de l’Union, à l’exception de la Tchéquie, et de la Roumanie.

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