4 pistes inspirées du Grand Débat dévoilées par Edouard Philippe - VIDEO

Édouard Philippe a tiré les conclusions du grand débat ce lundi matin. « Toute frilosité » ou « conservatisme » serait « impardonnable » face à un « besoin de changement radical », a jugé le Premier ministre dans un discours. « Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu’une erreur, ce serait une faute.

« Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable », a déclaré le Premier ministre, en développant quatre « exigences » ressortant du grand débat.

  • « L’exaspération fiscale »

L’exécutif retient tout d’abord du grand débat qu’il faut « baisser plus vite les impôts » face à une « immense exaspération fiscale », a affirmé Édouard Philippe. « La première exigence, c’est en fait une immense exaspération fiscale », a-t-il déclaré.

Face à « une sorte de tolérance fiscale zéro », « les débats, je le crois, nous indiquent clairement la direction à prendre : nous devons baisser et baisser plus vite les impôts », a déclaré le Premier ministre sans donner plus de précisions.

  • « Proximité et fraternité »

Le Premier ministre a aussi abordé un volet consacré à « une exigence de fraternité, de proximité, de lien quotidien ». « Certains mots reviennent avec une terrible régularité, c’est l’isolement, c’est l’abandon, c’est l’indifférence, le manque d’attention, de considération (…) et quand à son tour le service public ferme ou déménage, c’est l’État qui abandonne aussi », a-t-il développé.

Pour y répondre, Édouard Philippe suggère de « rétablir l’équilibre entre les métropoles et les communes qui se trouvent à l’extérieur des logiques métropolitaines ». « Notre pays dispose aujourd’hui de puissantes métropoles qui rayonnent en Europe, qui réussissent dans la mondialisation, a fait valoir le Premier ministre. On doit maintenant faire le travail de rééquilibrage entre ces métropoles et les communes petites ou moyennes qui ont encaissé le choc de ce développement rapide et n’en profite pas assez. »

  • « Une démocratie plus représentative »

« Nous ne sommes pas parvenus à concilier les Français avec ceux qui les dirigent », a-t-il poursuivi, évoquant « les mots très durs, très violents » utilisés à l’égard du « gouvernement, des élus ou des fonctionnaires ». « J’ai dû moi-même apprendre à gouverner avec cette défiance », a-t-il ajouté, en allusion à sa mesure phare relative à la sécurité routière : la limitation de la vitesse sur les routes secondaires sans séparateur central. « Je voulais sauver des vies, on m’a accusé de vouloir remplir les caisses » de l’État, a-t-il regretté. Au cours de son discours, le Premier ministre a estimé que les Français avaient exprimé « une exigence démocratique ».

  • « L’urgence climatique »

La dernière exigence selon Édouard Philippe est « une urgence climatique ». « Une bonne nouvelle de ce débat, c’est que les Français, contrairement à de nombreux autres peuples, ne sont pas climatosceptiques », a salué le Premier ministre.

« Nos concitoyens nous disent qu’ils sont prêts à changer de comportement dans de nombreux domaines, en revanche, ils ne veulent plus que des taxes leur disent lesquels.

Et dans les cas où ils peuvent l’envisager, ils veulent que les taxes financent des dispositifs d’accompagnement », a-t-il terminé.

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