En 2021, le nombre de réclamations auprès de la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, comportant une dimension européenne ou internationale, a augmenté de 33%, soit 466 saisines. Catherine Becchetti-Bizot a remis son rapport fin juillet au nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye.
La pandémie
Première raison de ces saisines par les parents et élèves du réseau de l’AEFE (établissements en gestion directe et homologués), la fermeture des établissements pendant la pandémie qui frappait encore durement le monde en 2021. Si au final la Covid-19 a bien été intégrée dans le mode de fonctionnement de la majorité des établissements de l’enseignement français à l’étranger, elle a pu encore provoquer des difficultés dans certaines zones géographiques telles que l’Amérique centrale et du sud ou en Chine.
La crise sanitaire a eu aussi un impact important sur la mobilité internationale des élèves et des étudiants (baisse de 28 % des demandes de visas pour études) et sur la demande d’aides sociales ponctuelles, alors même que le gouvernement avait affiché en 2018 son ambition de porter à 500 000 le nombre d’étudiants étrangers d’ici 2027, de doubler le nombre d’élèves accueillis dans le réseau de l’AEFE et de développer l’offre de formation française à l’étranger.
L’inscription à Parcoursup
Deuxième problème qui regroupe de nombreuses saisines, c’est le portail Parcoursup pour rejoindre une université ou une école française.
Après un pic de réclamations en 2020 portant pour une très grande part sur les examens et concours, en 2021 les Français de métropole ont moins saisi la médiatrice pour Parcoursup, mais du côté des élèves hors du territoire national c’est toujours une étape difficile et souvent incompréhensible, comme nous l’avons relaté en juin sur notre site.
La reconnaissance des diplômes et l’inscription à l’école
Comme en 2020, les demandes de reconnaissance de diplômes étrangers restent majoritaires parmi les saisines hors de France, suivies de près par les demandes d’inscription dans des établissements de l’AEFE. Deux problématiques que connaissent tous les Français, soit parce qu’ils ont un diplôme acquis dans leur pays de résidence, ou parce que les autorités de l’Etat où ils se sont installés refusent de reconnaitre leur diplôme.
Etonnant ?! C’est des Français résidant en Belgique que les demandes sont les plus importantes concernant la reconnaissance des diplômes, tandis que c’est aux USA, où la scolarité française ou locale est chère, que se concentrent les demandes d’intervention pour une inscription dans un établissement scolaire du réseau français.
L’intégration des élèves et personnels handicapés (MIPH)
Une nouvelle problématique s’est révélée avec la promesse de multiplier les AESH (accompagnant scolaire pour les enfants handicapés) afin que tous les petits expatriés frappés par un handicap puissent aller à l’école française quel que soit le niveau de ressources de leurs parents. Pour l’instant, la médiatrice se concentre à assurer l’accès aux examens et l’intégration du personnel handicapé. Cette rentrée 2022 sera la vraie année du déploiement de ce dispositif qui a fait naître de vrais espoirs dans les associations au départ de cette mesure comme l’APEPA.