Selon un nouveau sondage Eurobaromètre, si plus d’Européens qu’auparavant estiment que leur pays a bénéficié de son adhésion à l’UE, ils sont plus nombreux à nourrir de faibles attentes pour le futur.
74 % des Européens issus de tous les États membres confondus considèrent que leur pays a bénéficié de son adhésion à l’UE, et globalement, le taux d’approbation de l’Union est à un niveau record depuis que la question a été posée pour la première fois en 1983.
Même en Hongrie, le pays de Viktor Orbán, 74 % des personnes interrogées voient le verre à moitié plein, devant l’Italie (67 %) et la France (65 %).
Mais lorsqu’on leur demande spécifiquement leur opinion sur l’UE, un chiffre plus décevant apparaît. Seulement 50 % des Européens ont une opinion positive de l’UE, contre 15 % qui en ont une négative, tandis que 34 % sont neutres à ce sujet.
Si les notes sont en hausse, les attentes des Européens pour les cinq prochaines années sont en baisse.
Un tiers s’attend à une baisse de son niveau de vie, soit une augmentation de 7 % par rapport à un sondage de juillet de l’année dernière. Les Français et les Allemands sont en tête, avec respectivement 53 % et 47 % qui s’attendent à une détérioration de leur niveau de vie.
L’Eurobaromètre est une enquête semestrielle menée à l’échelle de l’UE qui suit les attitudes des citoyens européens envers l’UE et surveille les tendances politiques pertinentes pour le bloc dans son ensemble.
Quel projet de paix ?
Dans un paysage géopolitique en pleine mutation, les Européens invoquent de nouvelles raisons pour soutenir l’UE.
Environ 35 % considèrent que la paix et le renforcement de la sécurité sont les principaux avantages de l’Union, suivis de près par 34 % qui voient dans la coopération accrue entre les États membres le principal argument de vente de l’Union.
Cela intervient après que la Commission a rebaptisé la semaine dernière son initiative phare visant à augmenter les dépenses militaires, passant de « Réarmer l’Europe » — un terme qui semblait trop agressif aux oreilles méditerranéennes – à « Readiness 2030 » que l’on pourrait traduire par « Préparatifs pour 2030 », plus modéré, quelques semaines après le dévoilement du premier.
Cependant, malgré l’insistance du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur le fait que l’UE est un « projet politique de soft power », de plus en plus d’Européens semblent accepter l’idée selon laquelle l’UE doit jouer un rôle plus important pour assurer sa propre défense.
Une tendance similaire se dessine pour l’avenir.
Plus d’un tiers (36 %) des Européens souhaitent que l’UE se concentre sur la défense et la sécurité afin de renforcer la position du bloc dans le monde, devant les 32 % qui citent la compétitivité et l’économie.
Laisser un commentaire