2 élections et toujours l'impasse pour les israéliens

Le deuxième scrutin en cinq mois en Israël ne parviennent pas à départager Benjamin Netanyahu et son rival de centre-gauche Benny Gantz, même si l’actuel Premier ministre semble fragilisé. Le blocage électoral est plus profond encore en Espagne, où le Roi convoque les 4èmes législatives en 4 ans.

A l’heure où nous parlons aucun vainqueur ne se dégage clairement des élections législatives en Israël. 

« Pas de vainqueur clair« , c’est le titre de Une du quotidien gratuit plutôt pro-Netanyahu Israel Hayom ce matin, avec comme photo d’illustratrion deux clichés côte-à-côte des rivaux, Benjamin Netanyahu le Premier ministre sortant et son adversaire centriste le général Benny Ganz, tous deux dans la même position en train de regarder leur montre.

Le deuxième scrutin en cinq mois en Israël ne parviennent pas à départager Benjamin Netanyahu et son rival de centre-gauche Benny Gantz, même si l’actuel Premier ministre semble fragilisé. Le blocage électoral est plus profond encore en Espagne, où le Roi convoque les 4èmes législatives en 4 ans.

A l’heure où nous parlons aucun vainqueur ne se dégage clairement des élections législatives en Israël. 

« Pas de vainqueur clair« , c’est le titre de Une du quotidien gratuit plutôt pro-Netanyahu Israel Hayom ce matin, avec comme photo d’illustratrion deux clichés côte-à-côte des rivaux, Benjamin Netanyahu le Premier ministre sortant et son adversaire centriste le général Benny Ganz, tous deux dans la même position en train de regarder leur montre.

Et c’est vrai qu’elle est longue, cette attente, cette incertitude, pour les journaux israéliens. Le Jerusalem Post confirme cette « impasse« , cette impossibilité, malgré 90% des bulletins dépouillés selon des résultats non-officiels, de départager la droite et la gauche.  En gros, à moins que cela ne se précise dans les heures qui viennent, on est bien forcés de se rendre compte que cette deuxième élection en cinq mois ne va  permettre ni à Netanyahu ni à Gantz d’obtenir une majorité assez solide pour former un gouvernement. Encore raté, nous dit le Times of Israel :  Likoud et alliance centriste « bleu et blanc » sont au coude-à-coude, ça semble devoir se jouer à un ou deux députés élus en plus pour l’un ou l’autre, soit entre 31 et 33 sièges  à la future Knesset.

Mais au moins, ce flou persistant a ceci de pratique qu’il permet à chacun de tirer les conclusions qui l’arrangent : c’est particulièrement vrai pour Haaretz, le journal de référence de la gauche israélienne, très critique envers l’actuel Premier ministre. Sans attendre des résultats plus fiables, le quotidien sort déjà toute sa panoplie de titres-choc et d’analyses définitives avec une bonne dose d’auto-persuasion. Il y a l’embarras du choix, du prudent, « Peut-être, mais juste peut-être, l’ère Netanyahu est en train de prendre fin« , au plus péremptoire « Le sort qu’avait jetté Netanyahu à Israël est rompu« , en passant par le très imagé « Bibi le magicien est arrivé à court de lapins » à sortir de son chapeau.

Je passe sur le portrait de Benny Gantz dépeint comme « ce général à la retraite qui vient de renverser Netanyahou« : l’effet de réalité est bien là, mais rappelons-le, Haaretz va un peu vite en besogne, même s’il semble de plus en plus crédible que le bloc Netanyahu n’a pas récolté assez de voix pour obtenir la majorité absolue à la Knesset.

Donc on se retouve bien plus ou mois dans la même situation de blocage qu’il y a 5 mois… et en attendant les résultats définitifs, chacun, Gantz comme Netanyahu, s’s’empresse ce matin encore de faire comme s’il avait gagné, appelant ses alliés potentiels à entamer les négociations. Cité par Arutz Sheva(le groupe de médias afffiliés au mouvement sioniste religieux) Benjamin Netanyahu assure qu’il va « former un gouvernement large, fort et surtout sioniste« , en opposition aux partis arabes qui eux pourraient s’allier à Gantz et qui sont présentés comme anti-sionistes.

Mais l’enjeu véritable, c’est la position qu’adoptera l’ancien ministre et allié de Netanyahu, Avigdor Liberman, devenu l’un de ses plus féroces adversaires. En fin de soirée hier, celui est clairement en position de « faiseur de roi » appelait à la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale« , qui rassemblerait le Likoud, les « Bleu et Blanc » et Israël Beytenou, le parti de Liberman. « C’est la seule solution« , dit-il à Arutz Sheva. Mais Avigdor Liberman le laïc acharné exclut d’emblée toute participation des partis religieux plus ou moins ultra-conservateurs alliés avec Netanyahu : le « faiseur de roi » semble donc pour le moment refuser de choisir le vainqueur, mais vu la détestation qu’il cultive pour l’actuel Premier ministre, il paraît inconcevable que ce dernier puisse rester à la tête d’un éventuel gouvernement d’union nationale. Au final, ça pourrait bien donner raison à Haaretz et à ses rêves de voir prendre fin, une bonne fois pour toute, « l’ère Netanyahu » en Israël.

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