La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a exprimé lundi 30 septembre sa confiance quant à un prochain retour de l’inflation à 2 %, laissant entendre qu’une nouvelle baisse des taux pourrait avoir lieu en octobre.
Les développements récents sur les prix en zone euro « renforcent notre confiance dans le fait que l’inflation reviendra à l’objectif en temps voulu », a déclaré Christine Lagarde lors d’une audition au Parlement européen.
« Nous en tiendrons compte lors de notre prochaine réunion de politique monétaire en octobre », déterminante pour fixer le niveau des taux d’intérêt, a ajouté la banquière centrale.
À ce jour, la BCE prévoit un retour de l’inflation en zone euro à 2 % d’ici fin 2025, mais les déclarations de Christine Lagarde lundi laissent entendre que cela pourrait se produire plus rapidement. De quoi renforcer les attentes des observateurs, déjà nombreux, qui jugent désormais probable une nouvelle baisse des taux lorsque les gardiens de l’euro vont se réunir le 17 octobre.
Ce serait la troisième baisse après celle de juin, qui intervenait pour la première fois depuis 5 ans, et celle de septembre.
L’inflation en zone euro en voie de stabilisation
Il y a un mois, les experts tablaient plutôt sur un prochain assouplissement monétaire en décembre, lors de la dernière réunion de l’année.
En septembre, la tendance désinflationniste s’est accélérée en Allemagne (1,6 %) ainsi qu’en France (1,2 %), en Italie (0,7 %) et en Espagne (1,5 %), toujours en variation annuelle.
Alors que le chiffre pour la zone euro sera connu mardi, les analystes sondés par Factset attendent une baisse à 1,8 %, après 2,2 % en août.
« Il est probable » que le chiffre de l’inflation en septembre « soit proche de 2 % » et que ce soit ainsi « en dessous du scénario de base » de la BCE, inclus dans ses projections économiques qui déterminent son cap monétaire, selon Christine Lagarde.
Cela indique que « la lutte contre l’inflation progresse et que le processus de désinflation est en cours », a-t-elle commenté, et cela même si l’inflation est susceptible de nouveau d’« augmenter temporairement au quatrième trimestre » de cette année, car les fortes baisses précédentes des prix de l’énergie ne seront plus prises en compte dans les taux annuels, a-t-elle prévenu.
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