Alors que les Américains sont appelés à désigner le 47e président de l’histoire des États-Unis ce mardi 5 novembre, les derniers sondages donnent Donald Trump et Kamala Harris au coude-à-coude.
Une longue attente qui s’annonce.
Les citoyens américains sont appelés à voter ce mardi 5 novembre pour élire le 47e président des États-Unis, successeur de Joe Biden. Mais contrairement à la traditionnelle annonce à 20 heures en vigueur dans l’Hexagone, aucune heure n’est fixée pour l’annonce des résultats aux États-Unis.
Alors que le duel Trump-Harris est très serré, le résultat de la présidentielle pourrait mettre du temps à être dévoilé, dans ce scrutin au mode indirect qui voit les électeurs voter pour des grands électeurs chargés ensuite de désigner le président.
En 2020, déjà, lors du dernier scrutin, il avait fallu attendre trois jours avant que les médias ne désignent Joe Biden comme le nouveau chef de l’État.
Une élection annoncée comme serrée
Cette situation pourrait bien se reproduire cette année. En cause, d’abord, le nombre d’électeurs, bien plus élevé qu’en France, avec 244 millions électeurs potentiels recensés cette année par le Bipartisan Policy Center, et l’étendue du pays, réparti sur pas moins de cinq fuseaux horaires différents.
Seconde raison, le scrutin s’annonce comme très serré. Le site de compilation de sondages Fivethirtyeight donne en effet ces derniers jours les deux candidats avec un écart de voix infime, situé dans la marge d’erreur.
L’agence de presse américaine Reuters rappelle qu’en 2020, Donald Trump disposait d’une nette avance dans certains États après le décompte des premiers milliers de voix, au point que les médias avaient parlé à l’époque d’un « mirage rouge », couleur du parti républicain, avant que Joe Biden ne finisse par l’emporter dans ces mêmes États une fois tous les bulletins dépouillés, un phénomène cette fois appelé « virage bleu », comme la couleur du parti démocrate.
Cette situation s’explique par le fait que les électeurs démocrates résident principalement dans les grandes villes très peuplées, mais aussi par le fait qu’ils soient plus nombreux à voter par correspondance. Or, ces modes de vote impliquent tous deux un décompte plus long.
Cette donnée est particulièrement cruciale, alors que le vote par correspondance est une pratique très fréquente aux États-Unis. En 2020, près de 90% des électeurs de l’Arizona avaient par exemple voté de cette façon. La tendance devrait être forte une nouvelle fois cette année. Fin octobre, 57 millions de personnes avaient déjà voté, selon l’Agence France-presse (AFP).