Le bilan provisoire des inondations en Espagne s’alourdit encore et passe à 205 morts, dont 202 dans la région de Valence, ont annoncé, ce vendredi 1er novembre, les secours. Un drame qui a frappé tous les résidents de la région de Valence. Situé à moins de 500 km de la frontière française, le territoire a attiré de nombreux Français. Retraités, étudiants ou actifs, les étrangers sont plus de 100 000 à Valence dont un bon cinquième de Français de l’étranger. Comment ont-il surmonté cette épreuve ? Nous interviewerons vos élus et responsables tout au long de ce long week-end dans notre dossier spécial. Mais aussi de simples citoyens, comme Christian Barbieux, expatrié depuis de nombreuses années et qui exerce le métier de conseiller fiscal et est donc en contact avec de nombreux compatriotes.
Écouter le témoignage de Christian Barbieux
Valence, une ville plébiscitée par les expatriés
Pour rappel, depuis deux ans, maintenant, la troisième ville d’Espagne caracole en tête des principaux classements internationaux sur la qualité de vie à l’étranger. Parmi les avantages, les expatriés plébiscitent la variété de l’offre culturelle et gastronomique, des transports publics abordables, la possibilité de pratiquer des sports de loisirs, et de tout faire à pied. Depuis trois ou quatre ans, le Français constate que le type d’immigration a changé à Valence. Les retraités venus chercher le repos au soleil et les jeunes entrepreneurs étrangers ont peu à peu laissé place à des familles entières qui débarquent pour reconstruire leur vie.
Des inondations historiques
La région de Valence, dans le sud-est de l’Espagne, a été touchée cette semaine par des inondations qui ont fait au moins 205 morts et des dizaines de disparus, selon un dernier bilan. Et la ville qui paie le plus lourd tribu est sans conteste Paiporta. La commune espagnole de la banlieue sud de Valence compte a elle seule 62 morts, et ce bilan reste encore provisoire. En huit heures, il est tombé parfois jusqu’à 500 litres d’eau au mètre carré.
Malheureusement, ce chiffre, le plus élevé depuis des inondations qui avaient fait 300 morts en octobre 1973 dans le pays, « va augmenter » parce qu’il y a encore « de nombreux disparus », a toutefois prévenu mercredi soir le ministre de la Politique territoriale Ángel Víctor Torres. Le Premier ministre Pedro Sánchez, qui a déclaré trois jours de deuil national, s’est rendu le 31 octobre à Valence, où il rendit visite au Centre de coordination des secours (Cecopi). Dans une brève allocution télévisée mercredi, le dirigeant socialiste a assuré que le gouvernement ne laisserait pas les sinistrés « seuls », tout en appelant les habitants de la région à rester vigilants.
Pour autant, la gronde monte parmi les sinistrés. Des routes transformées en torrents de boue, des ponts coupés, les images des voitures qui s’amoncèlent, entrainées par la pluie ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias. Plusieurs jours après les faits, l’heure est à l’interrogation et à la colère. L’alerte à la population a-t-elle mis trop de temps à arriver ? Des sinistrés à Paiporta dénoncent des messages d’alerte envoyés sur les téléphones alors que les rivières étaient déjà en crue et les rues inondées.
Les Français solidaires
Pour les Français, c’est aussi la débrouille. Si le Consulat comme les élus se sont mobilisés rapidement, leur capacité d’action est limitée. Pour autant de nombreux Français ont été frappés. Pour l’instant, c’est la solidarité entre Français et parfois avec les Espagnols qui est salvatrice pour les naufragés.
Les associations francophones se joignent aux initiatives locales pour aller au plus proche des sinistrés et leur porter assistance. Si vous êtes dans le secteur et non impacté, n’hésitez pas à contacter vos élus consulaires ou les associations toutes les coordonnées sont disponibles sur le site du consulat.
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