La Commission européenne a proposé ce vendredi 19 septembre, une nouvelle série de sanctions contre la Russie, comprenant notamment l’interdiction des importations de GNL russe à partir de janvier 2027 et l’interdiction totale des transactions avec les géants russes du pétrole Rosneft et Gazprom Neft.
Nouveau paquet de sanctions pour la Russie de Poutine
Outre l’interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et des transactions avec Rosnef et Gazprom Neft, Bruxelles prévoit également des restrictions à l’encontre des traders russes de cryptomonnaies et de 45 entreprises basées dans des pays tiers soupçonnées de contourner les sanctions. De plus, la liste de la « flotte fantôme » russe de pétroliers utilisés pour contourner le plafonnement des prix du pétrole imposé par l’Occident a été complétée avec 118 nouvelles entrées.
« Il est temps de fermer le robinet. J’appelle maintenant les États membres à approuver rapidement ces nouvelles sanctions. Nous voulons que la Russie quitte le champ de bataille et vienne à la table des négociations »
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.
La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas, a ajouté que les sanctions viseront également les personnes impliquées dans l’enlèvement d’enfants ukrainiens. Le président russe Vladimir Poutine fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à ce sujet.
« Notre message est clair : nous intensifierons la pression sur la Russie avec des sanctions de plus en plus sévères, associées à un soutien militaire à l’Ukraine, jusqu’à ce que la Russie accepte une paix véritable, juste et durable »
Kaja Kallas, la Haute représentante de l’UE
Washington suivra ?
Les dernières mesures devaient initialement être présentées mercredi. Cependant, elles ont été reportées après que le président américain Donald Trump a déclaré qu’il imposerait des « sanctions majeures » à la Russie si l’UE cessait « immédiatement » d’acheter du pétrole russe.
Les dirigeants de l’UE sont désireux d’accroître la pression économique sur Moscou conjointement avec Washington, alors que le soutien américain à Kiev vacille depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche en janvier.
La Hongrie et la Slovaquie, les États les plus pro-russes du bloc, restent fortement dépendants des combustibles fossiles russes, malgré la chute spectaculaire des achats nets d’énergie russe par l’UE depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022. L’UE s’est engagée à éliminer complètement l’énergie russe d’ici 2028.
Donald Trump a également fait pression sur les dirigeants de l’UE pour qu’ils imposent des taxes générales pouvant atteindre 100 % sur les marchandises en provenance d’Inde et de Chine, qui ont fortement augmenté leurs achats d’énergie russe depuis l’invasion à grande échelle de 2022. Cette mesure est largement considérée comme irréalisable par les États membres du bloc et la Commission, qui cherche à conclure un accord de libre-échange avec New Delhi d’ici la fin de l’année.