Climate Trace met à disposition une carte interactive qui permet à plus de 2.500 villes dans le monde d’accéder aux données brutes des principaux pollueurs et à des visualisations des panaches de pollutions à proximité de leur espace urbain.
Utiliser l'IA pour traquer les pollueurs
L’objectif de Climate Trace, l’organisation à but non lucratif cofondée par l’ancien vice-président américain Al Gore, est d’utiliser les progrès technologiques pour mieux identifier les sources de pollution. Mercredi 24 septembre, la figure de la lutte contre le réchauffement climatique, Al Gore, a lancé un outil qui utilise l’IA pour suivre la pollution aux particules fines.
« Depuis un certain temps, j’essaie d’attirer l’attention sur la crise mondiale
de santé publique liée à ce que certains appellent la pollution atmosphérique conventionnelle, ou PM2,5. Il est difficile pour les gens d’obtenir des informations précises sur la pollution qu’ils respirent, sa provenance et ses quantités. »
Al Gore auprès de TechCrunch le 24/09/2025
Plus de 2.500 villes concernées
A l’aide de 300 satellites, 30.000 capteurs de suivi au sol et de l’intelligence artificielle, l’outil peut suivre plus de 660 millions de sources de pollution, dont près de 4.000 « super-émetteurs ». Cette carte interactive permet ainsi d’accéder aux données brutes des principaux pollueurs et à des visualisations des panaches de pollutions à proximité des grandes villes. Un peu comme les applications pour surveiller les tempêtes, donc. Au total, plus de 2.500 villes dans le monde peuvent utiliser ce logiciel.
Climate Trace a ainsi pu constater que la ville de Karachi, au Pakistan, comptait le plus de personnes exposées à la pollution aux particules fines. Guangzhou (Chine), Séoul (Corée du Sud) et New York (Etats-Unis) font également partie des villes les plus exposées.
Intégrer ces informations aux bulletins météos ?
D’ici un an environ, Al Gore espère que ces données seront disponibles quotidiennement afin d’être intégrées aux applications météo, comme les bulletins d’allergies.
La pollution aux particules fines tue en moyenne 10 millions de personnes chaque année. Selon Cancer environnement, plusieurs études ont montré une association entre un risque accru de cancer du poumon et l’exposition chronique aux particules dans l’air.
Auteur/Autrice
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Loic Pautou est un jeune Français parti en VIE au Vietnam et qui n'est jamais revenu. Propriétaire d'une agence de tourisme à Hanoï, il écrit aussi pour Lesfrancais.press et le Guide du Routard.
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