« Un pas en avant significatif » vers la paix pour l’Ukraine, voilà comment la Maison Blanche a résumé les discussions de Genève, qui se sont tenues dimanche 23 novembre, en présence de responsables ukrainiens, européens et américains.
À l’issue des pourparlers, les États-Unis et l’Ukraine ont affirmé dans un communiqué qu’un « futur accord » de règlement de la guerre avec la Russie « devra pleinement respecter la souveraineté » de Kiev.
Optimisme des Américains et des Ukrainiens
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’était dit auparavant « très optimiste » sur la possibilité de conclure « très vite » un accord, même si de nombreuses inconnues demeurent. Les discussions de Genève, closes dimanche soir, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points du président américain Donald Trump visant à mettre fin au conflit provoqué par près de quatre ans d’invasion russe déclenchée le 24 février 2022.
« Les pourparlers ont été constructifs, concentrés sur l’objectif et respectueux, insistant sur l’engagement commun de parvenir à une paix juste et durable », a écrit la Maison-Blanche dans un communiqué commun avec la délégation ukrainienne présente à Genève. Les deux parties « ont réaffirmé que tout futur accord devra pleinement respecter la souveraineté de l’Ukraine », selon ce bref texte, qui précise qu’au terme de leurs échanges diplomatiques, les États-Unis et l’Ukraine avaient « rédigé une nouvelle version, affinée, d’un cadre (pour un accord) de paix ». À Genève, le négociateur ukrainien Andriï Iermak, bras droit de Volodymyr Zelensky, avait également fait état « de très bons progrès », après que le président ukrainien eut salué une nouvelle version du plan américain qui reflète « déjà la plupart des priorités clés » de Kiev.

Un délai plus long pour un accord de paix avec les Russes
Marco Rubio, estime que « les points qui restent en suspens ne sont pas insurmontables » et laisse la porte ouverte à un délai au-delà de jeudi, jour de la fête de Thanksgiving, donné par Donald Trump. Le secrétaire d’État américain, qui est aussi conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a rappelé que les Russes auraient « leur mot à dire ».
La version initiale du document avait suscité l’opposition de Kiev et de ses alliés européens, Paris, Londres, Berlin et Rome, venus dimanche à Genève pour éviter une paix en forme de capitulation. Maintenant, il faudra analyser la réaction du peuple ukrainien, qui s’est tant sacrifié. Va-t-il accepter les concessions territoriales. Nous en parlerons avec David Franck, élu des Français d’Ukraine, dès mercredi.
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