Tour d'horizon des zones considérées comme dangereuses par le Quai d'Orsay

À l’instar de la zone transfrontalière entre le Bénin et le Burkina Faso, où les deux otages Français libérés avaient été enlevés au début du mois de mai, des zones à travers le monde font l’objet d’alertes spécifiques de la part des services diplomatiques.

Ce samedi matin sur Europe 1, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déploré les « risques majeurs » pris par les otages français capturés au début du mois au Bénin et libérés vendredi au Burkina Faso lors d’une opération militaire soldée par le décès de deux commandos marine. Selon lui, les deux otages ont été capturés le 1er mai dans une «zone rouge » au nord du Bénin, mais il semble toutefois que cette zone n’était pas classée en risque maximal au début de leur séjour.

Le Quai d’Orsay met en effet régulièrement à jour des conseils aux voyageurs français, indiquant des zones sûres et des zones plus à risques. Etat des lieux en ce mois de mai 2019.

L’Eurasie

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/diplomatie.gouv.fr Sans surprise, l’Europe occidentale, et l’intégralité des Etats membres de l’UE sont en vigilance normale. Une « grande prudence » est recommandée en Ukraine, la Crimée est fortement déconseillée et la ligne de front avec la Russie formellement déconseillée. En rouge donc. L’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan sont tous en vigilance renforcée, et les zones frontalières avec la Russie sont également à exclure. Même situation pour la Turquie, en vigilance renforcée mais dont la frontière syrienne est évidemment « formellement déconseillée ».

L’Afrique du Nord et le moyen-Orient

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/diplomatie.gouv.fr Rares sont les zones jugées apaisées en Afrique du Nord. Les deux tiers nord du Maroc sont la seule zone verte dans la région. La frontière mauritanienne, tout le pourtour de l’Algérie, l’intégralité de la Libye, la rive occidentale du Nil et le Sinaï, en Égypte, sont des zones où les déplacements sont « formellement déconseillés ». Au Moyen Orient, le Yémen, la Syrie, l’Irak et le sud de l’Iran sont également en zone rouge en raison de conflits. Seuls le Koweït, le Qatar, les Émirats, et le sultanat d’Oman sont considérés comme des destinations sécurisées.

L’Afrique

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/diplomatie.gouv.fr Aucun pays d’Afrique (mis à part le nord du Maroc, donc), n’est en zone « normale » selon le Quai d’Orsay. Les zones à risques majeurs sont toutefois concentrées au centre du continent, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Tchad, en République Centrafricaine, au Soudan et en Somalie. Et le Bénin alors ? La zone frontalière avec le Burkina Faso, où les deux Français ont été enlevés, est effectivement classée en zone rouge. La fiche du pays indique qu’« en raison d’activités possibles de groupes armés et du risque d’enlèvement, il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones frontalières du Burkina Faso, y compris les parcs nationaux de la Pendjari et du W, et les zones cynégétiques mitoyennes du parc de la Pendjari et de l’Atakora. »

L’Asie orientale et l’Océanie

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/diplomatie.gouv.fr L’Afghanistan, le Pakistan, la région du Cachemire, l’Est de l’Inde et le sud des Philippines sont également classées en zone rouge. À titre de comparaison, le Timor oriental et la Corée du Nord sont en orange, un cran en dessous en termes de dangerosité.

Les Amériques

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/diplomatie.gouv.fr Du côté des Amériques, les Etats-Unis, et le Canada sont sans surprise des destinations sans risque. Le Mexique est divisé en confettis de zones à trois degrés de risques différents. Idem, plus au sud, pour le Venezuela et la Colombie. En Amérique du Sud, seuls l’Argentine et le Paraguay ne présentent aucun souci de sécurité particulier.

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