Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé vendredi soir le relèvement du niveau d’alerte, au « stade 2 », face au coronavirus Covid-19. Quelles conséquences ?
« Une nouvelle étape est franchie. » Olivier Véran, Ministre de la Santé
Vendredi, lors d’un déplacement à Crépy-en-Valois (Oise), où enseignait le premier Français décédé des suites de l’infection, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que la France, où 57 personnes ont été diagnostiquée depuis fin janvier, relevait son niveau d’alerte pour passer au « stade 2 ».
« Le virus circule sur notre territoire et nous devons freiner sa diffusion », a indiqué le ministre. « En situation épidémique, vous protéger c’est protéger aussi les autres et ce sont les petits gestes qui font une grande protection », a-t-il ajouté, recommandant désormais « d’éviter la poignée de mains » lorsqu’on salue une personne.
« Décisions fortes »
Le stade 1 correspondait à un moment où « le virus n’est pas en circulation générale », et où « tout est mis en oeuvre pour le bloquer et traiter très vite les cas isolés ». Le stade 2, dans lequel la France est entrée vendredi soir, part du constat que « le virus touche des grappes de cas, des clusters », comme cela s’est produit dans le nord de l’Italie. Il faut alors « les isoler et prendre des décisions fortes » pour « retarder ou éviter la propagation ». « Le passage d’un stade à l’autre ne doit pas inquiéter », avait insisté le Premier ministre.L’objectif de ce stade 2 est de ralentir l’épidémie afin de permettre au dispositif sanitaire de se mettre en ordre de marche. Il peut induire des fermetures d’écoles, de crèches, ou des limitations de visites dans les structures d’accueil des personnes âgées ou des enfants. Il consiste également à « économiser les personnels et les moyens, afin de conserver un potentiel pour l’étape très exigeante de la vague pandémique », qui correspond au stade 3. Le stade 2 peut enfin se traduire par des mesures de limitation des déplacements « non essentiels », la suspension éventuelle de certains transports en commun, ou des restrictions sur les grands rassemblements et activités collectives. Enfin, de façon générale, les autorités peuvent appeler à « la mise en oeuvre de mesures de distance de protection sanitaire » entre les personnes.