Le sommet pour la paix qui s’est déroulé à Bürgenstock (NW) a accouché, ce dimanche 16 juin, d’un texte exprimant la volonté à terme de dialoguer «avec toutes les parties» impliquées dans les conflits ukrainien ou au Proche-orient. Un suivi ministériel et technique est annoncé. Le plus dur commence, convaincre la Russie de s’associer au dispositif. Cette étape se confrontera à la réalité militaire sur le terrain.
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Ursula Von der Leyen appelle Moscou à écouter le message du Bürgenstock
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé dimanche la Russie à écouter le message de la communauté internationale et à mettre un terme à la guerre d’agression contre l’Ukraine. Elle a assuré ce pays du soutien de l’Union européenne.
Il est vital que l’Ukraine puisse résister et survivre, a souligné la cheffe de l’exécutif européen. Elle a aussi souligné la décision du G7 d’utiliser les revenus des fonds russes gelés pour soutenir Kiev.
Le chemin vers la paix sera un long voyage, a encore relevé l’Allemande. Elle a affirmé que le chef du Kremlin Vladimir Poutine n’était « pas sérieux » actuellement sur une fin du conflit, lui qui insiste sur une capitulation de Kiev. Le monde n’acceptera pas ces conditions, a assuré Ursula von der Leyen.
Elle a souligné que le but était une paix « juste, complète et durable », réaffirmant le droit de l’Ukraine à son intégrité, un point qui figure dans la déclaration finale du sommet.
Volodymyr Zelensky prêt à « écouter les opinions » de la Chine et du Brésil sur la paix.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit dimanche prêt à « écouter les opinions » de la Chine et du Brésil sur la paix en Ukraine, même si elles sont différentes. Il tend la main à ces deux pays, proches de la Russie.
Si la déclaration finale prévoit des efforts pour dialoguer « avec toutes les parties », Volodymyr Zelensky répète que Moscou doit se retirer du territoire ukrainien afin de « démarrer des négociations demain avec nous ». Il estime aussi que la Russie et ses dirigeants « ne sont pas prêts à une paix juste ».
Le chef d’Etat ukrainien a également souligné que ce ne sont pas des « incompréhensions diplomatiques » qui séparent Kiev et Moscou, mais une guerre.
Selon Volodymyr Zelensky, la présence de la Russie à un second sommet sur la paix en Ukraine montrerait « leur volonté de faire la paix, qu’ils souhaitent mettre un terme à la guerre ».
La déclaration finale soutenue par 84 pays et institutions
La déclaration finale de la conférence du Bürgenstock (NW) est soutenue par 84 pays et institutions parmi la centaine de délégations qui ont participé. Ces acteurs, dont Kiev, estiment qu’il faut pour une paix « l’implication » et « le dialogue entre toutes les parties ».
Pas des pays du BRICS
Aucun membre des BRICS, proche de Moscou, ne figure parmi les soutiens. Ni le Mexique, l’Indonésie ou encore la Thaïlande. « Pour la première fois, nous avons parlé au plus haut niveau de paix en Ukraine », a affirmé la présidente de la Confédération Viola Amherd devant les participants. La question de « quand et comment la Russie peut être associée » reste ouverte, selon elle.
« Nous pensons qu’atteindre la paix exige l’implication et le dialogue entre toutes les parties », dit la déclaration. Elle insiste sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, incontournable pour Kiev.
Les participants demandent la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia et une navigation « libre » et « entière ». Les enfants déportés doivent être rapatriés de Russie et les prisonniers de guerre et civils libérés.
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