Secteur aérien sous tension à l'approche de l'été

Secteur aérien sous tension à l'approche de l'été

Après deux années éprouvantes, le secteur de l’aérien fait face à des problèmes de riches. La rationalisation des équipes et des coûts a entraîné des vagues de licenciements aussi bien du côté des compagnies aériennes que des aéroports. Le secteur se prend actuellement un sévère retour de bâton. Alors que la demande est très forte, les équipes n’arrivent pas toujours à suivre, les recrutements sont devenus très compliqués, de quoi remettre en question la sûreté et l’été qui arrivent ?

Hausse des prix

Avec des ajustements à la hausse opérés sur les tarifs, les professionnels observent clairement une tendance haussière, même s’ils ne savent pas si elle durera dans le temps.

Cette dynamique s’explique par une demande plus forte que l’offre aérienne, toujours en retrait par rapport à 2019, à cela vous ajoutez la flambée du prix du baril et vous obtenez une hausse des prix, comme a pu le constater la DGAC.

L’inadéquation entre l’offre et la demande a entrainé une augmentation des prix pour les vols vers les Antilles de 7 à 8% par exemple. Une future baisse importante passera forcément par une rupture technologique. Le Green Deal européen impose ainsi 2% de SAF (inclusion du substainable aviation fuel) en 2025 et 5% en 2030, mais les compagnies comme les avionneurs ne sont pas prêts.

Manque de personnel

L’opérationnel est un réel point noir pour le secteur. Il existe une véritable difficulté pour embaucher et réembaucher dans l’aérien. Il y a des problèmes pour recruter aussi bien dans l’activité propre aux compagnies ou tout ce qui gravite dans l’environnement immédiat.

Il y a un sujet très important au niveau de la sûreté, avec un déficit de personnel flagrant, dans les aéroports parisiens et sans doute régionaux.
 Les structures de sûreté ont été allégées au fur et à mesure des plans de réduction des coûts, sauf que maintenant, avec la reprise, les difficultés seront majeures cet été si rien n’est fait dans les quelques semaines qui nous séparent du grand rush estival.

La Covid a instauré un comportement par rapport au travail qui ne laisse rien présager de bon, par rapport aux manques de personnel que nous observons. Cela a des effets négatifs en termes d’exploitation, sans parler de la question de la Police aux Frontières (PAF). Aussi bien à Roissy qu’à Orly, les autorités constatent un déficit de 15% des effectifs, soit plus de 200 fonctionnaires manquants.

Un été sous le signe de la patience

Cette reprise trop forte de l’aérien est devenue problématique. Et à l’approche de l’été, l’expérience client pourrait être désastreuse, avec des files d’attente de plusieurs heures dans les aéroports parisiens. Les terminaux 1 et 2 D sont fermés et ADP craint de retrouver les effets pernicieux de l’été 2021. S’il n’y a plus de contrôles sanitaires en Europe, ils existent toujours sur d’autres destinations.

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