Le lundi 9 mai s’est ouvert à Paris, le procès de Laurent Bucyibaruta. Haut fonctionnaire rwandais, il est accusé d’avoir participé au génocide des Tutsis en 1994.
Le procès de Laurent Bucyibaruta, haut fonctionnaire rwandais, s’est ouvert lundi 9 mai aux assises de Paris. Il est le plus haut responsable liés au génocide rwandais de 1994, jamais jugé en France.
Complicité de génocide
En 1994, le génocide des Tutsis au Rwanda a coûté la vie à près d’un millions de personnes en une centaine de jours.
L’ancien préfet de Gikongoro, va comparaitre durant deux mois pour “génocide”, “complicité de génocide” et “complicité de crime contre l’humanité”. Il est notamment accusé d’avoir ordonné l’ordre du massacre de plusieurs dizaines de milliers de civils, après les avoir invités à se réfugier dans une école de Murambi.
Âgé de 78 ans, l’homme est réfugié en France depuis 1997. Si durant des années, le tribunal pénal international rwandais réclamait l’accusé, il était dessaisi au profit de la juridiction française.
Au cours du procès, cent-quinze témoins seront entendus, et l’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Une réjouissance pour le Rwanda
A Kigali, les Rwandais se réjouissent de l’ouverture du procès. Aux yeux d’Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement, elle a une double signification. D’un côté, elle exprime un message de justice au peuple rwandais et tutsi. Pour eux, le procès est un soulagement. Par ailleurs, cela traduit une bonne entente diplomatique entre les deux pays.