Des milliers d’enseignants ont manifesté à Londres ce mercredi. Mobilisation des cheminots et des agents publics également pour la journée de grèves la plus importante depuis une décennie au Royaume-Uni. Le pays est plongé dans la crise par l’envolée des prix.
Journée historique de grèves
Au lendemain d’une journée de mobilisation sociale en France contre la réforme des retraites et à la veille des 100 premiers jours au pouvoir du Premier ministre conservateur Rishi Sunak, jusqu’à un demi-million de Britanniques sont appelés à débrayer pour réclamer des meilleurs salaires. La fédération syndicale TUC a prévenu que ce serait « la plus grosse journée de grèves depuis 2011 » avec pour la première fois en plusieurs mois de mouvements sociaux au Royaume-uni la participation des enseignants.
Plusieurs milliers d’écoles sont notamment fermées à l’appel du syndicat d’enseignants NEU, contraignant des parents, parfois informés au dernier moment, de rester chez eux pour garder leurs enfants. A l’image de mouvements sociaux relativement soutenus par l’opinion, plusieurs organisations de parents d’élèves ont publié une déclaration commune dans laquelle elles disent « soutenir » le mouvement, pointant « les conséquences d’années de sous-financement » dans les écoles.
Le gouvernement veut discuter mais…
Les dernières négociations n’ont rien changé pour la profession. La ministre de l’Education, Gillian Keegan, affirme que les syndicats en demandent toujours plus : « C’est vraiment décevant. Ça crée tellement de perturbations, regrette-t-elle. Ils choisissent aujourd’hui de se mettre en grève, évidemment pour rejoindre d’autres secteurs, mais ils n’étaient pas obligés d’en arriver là. Nous avons encore des discussions et j’y participe toujours avec un bon état d’esprit. »