Ce week-end s’est déroulée la Conférence de Munich sur la sécurité en Ukraine qui a réuni responsables politiques et militaires. La livraison des chars allemands Leopard était notamment au cœur des discussions lors du premier jour de ce rendez-vous.
Dès vendredi, les deux principaux dirigeants européens, Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont haussé le ton dès l’entame du rendez-vous et ont tapé du poing sur la table.
Les chars Leopard attendus
Le dirigeant allemand est ainsi très énergiquement intervenu sur la question de la livraison des chars allemands Leopard, très attendue par Kiev, qui semblerait tarder, voire s’annoncer moins ambitieuse que prévue.
Olaf Scholz en est donc venu ce vendredi 17 février rappeler que l’assistance militaire à l’Ukraine « implique que tous ceux qui peuvent fournir de tels chars de combat le fassent vraiment », a rapporté l’Agence France Presse.
Selon laquelle le dirigeant allemand, qui avait été critiqué pour une attitude jugée frileuse dans le soutien allemand à Kiev, a promis de mener « une campagne intensive » pour que les alliés bougent sur cette question, lors de cette Conférence à Munich.
Le coup de gueule de Josep Borrell
Le Portugal, la Pologne, le Canda, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, se sont notamment engagés à livrer ce type de chars (entre trois et quatorze engins, selon les pays) à l’Ukraine.
Une situation qui avait conduit le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à pousser un coup de gueule : « J’appelle tous les pays européens qui ont des chars modernes qui prennent la poussière dans les casernes : donnez-les à l’Ukraine ! Et donnez-les le plus vite possible ».
Zelinsky : « Nous avons besoin de vitesse »
« Nous devons absolument intensifier notre soutien (…) pour aider la résistance du peuple et de l’armée ukrainienne et leur permettre de mener la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux conditions choisies par l’Ukraine, » avait de son côté déclaré Emmanuel Macron, lui aussi présent à Munich. Après avoir assuré que « le temps n’est plus au dialogue avec la Russie ».
« Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, de livraison pour renforcer notre combat, de décision pour limiter le potentiel russe », a de son côté renchéri le président ukrainien.
On notera aussi que la vice-présidente américaine Kamala Harris a mis en question la neutralité affichée par Pékin dans l’agression russe contre l’Ukraine.