Le 11 janvier restera la date ou le gouvernement à céder.. Pour la crise des Gilets Jaunes, le gouvernement n’a pas su abandonner la taxe sur l’essence pour au final lâcher 10 milliards d’euros. Après 5 semaines de grèves et un samedi tendu dans les rues de la capitale, le Premier ministre a annoncé le retrait de l’âge pivot.. Retour ce samedi…
« Des poubelles qui brûlent, des projectiles jetés sur les forces de l’ordre, qui répliquent à la lacrymo. Paris était de nouveau ce samedi le théâtre de scènes devenues presque habituelles depuis un an, en marge d’une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites, rejointe pour l’occasion par quelques Gilets jaunes.
Selon la CGT, 150 000 personnes s’étaient rassemblées dans la capitale. Le cortège parisien s’est élancé peu après 14 heures de la place de la Nation en direction de celle de la République, cortège syndical en tête. Il avait été rejoint par plusieurs centaines de Gilets jaunes, partis en fin de matinée du pont François Mitterrand., banderoles et couronnes de fleurs, en hommage au livreur mort après avoir été interpellé par les forces de l’ordre, Cédric Chouviat.
Incidents dans le 12e
Peu après le lancement du cortège, dans lequel un black bloc a vraisemblablement pris place, de premiers incidents ont éclaté. Les manifestants, dont certains masqués ou cagoulés, ont brisé des vitrines sur le trajet et jeté des projectiles en direction des forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.
Plusieurs magasins ont été saccagés sur le parcours.
Certains manifestants criaient « LBD », au cours de ces heurts qui ont éclaté au niveau de l’avenue Daumesnil, dans le 12e arrondissement de la capitale, en référence aux tirs controversés de lanceurs de balle de défense responsables de graves blessures chez les manifestants lors de précédentes manifestations.
D’autres manifestants couraient se réfugier sous des portes cochères, dans une grande confusion.
Martinez en pointe
Derrière une banderole « Retraite à points tous perdants! Retraite à 60 ans, tous gagnants! » les milliers de manifestants attendaient en début de journée les « propositions concrètes » qu’Edouard Philippe s’est engagé à adresser ce samedi aux organisations syndicales et patronales pour essayer de trouver « la base d’un compromis. »
Celles-ci ont fini par tomber peu avant 16h30. Le gouvernement est « disposé à retirer » provisoirement l’âge-pivot de 64 ans du projet de loi sur la réforme des retraites tout en conservant le principe d’un âge d’équilibre, a indiqué le Premier ministre dans un courrier adressé samedi aux organisations syndicales et patronales.
Edouard Philippe cède en fin d’après-midi-midi
Le gouvernement est « disposé à retirer » l’âge pivot de 64 ans du projet de loi sur la réforme des retraites tout en conservant le principe d’un âge d’équilibre, a indiqué le Premier ministre Edouard Philippe dans un courrier adressé ce samedi aux organisations syndicales et patronales.
« Pour démontrer ma confiance envers les partenaires sociaux, et ne pas préjuger de l’issue de leurs travaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l’équilibre en 2027, je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j’avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d’équilibre de 64 ans en 2027 », a écrit le chef du gouvernement dans sa lettre, au 38e jour de la mobilisation contre cette réforme.
Dans l’hypothèse où un accord ne pourrait intervenir lors de la conférence sur l’équilibre et le financement des retraites, qui doit remettre ses conclusions « d’ici la fin du mois d’avril », le gouvernement « prendra par ordonnance les mesures nécessaires pour atteindre l’équilibre d’ici 2027 et financer les nouvelles mesures de progrès social ».
« Je prendrai mes responsabilités »
« Je veux être parfaitement clair sur ce point: je prendrai mes responsabilités », a insisté le Premier ministre.
Si, en revanche et comme l' »espère » Edouard Philippe, un accord intervient au sein de la conférence d’ici fin avril, « le parlement pourra en tenir compte lors de la seconde lecture et le gouvernement prendra une ordonnance transcrivant cet accord dans la loi ».
Dans ce cas, le gouvernement modifiera le projet de loi pour demander au parlement une habilitation large lui permettant de prendre par ordonnance toute mesure permettant d’assurer l’équilibre du système de retraite à l’horizon 2027.
« Le projet de loi prévoira que le futur système universel comporte un âge d’équilibre », souligne le Premier ministre, ajoutant que cela permettra à de nombreux Français « qui partent aujourd’hui entre 64 et 67 ans » d’éviter une décote.
Le chef du gouvernement propose par ailleurs que la conférence de financement, réclamée par la CFDT, soit animée par Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l’Agirc-Arrco.
La date de fin avril permettra que les conclusions de la conférence soient prises en compte avant le vote du projet de loi sur la réforme des retraites en seconde lecture.
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