Le gouvernement français a entériné, samedi 2 mai, la prolongation pour deux mois de l’état d’urgence sanitaire contre le Covid-19. Il sera donc en vigueur jusqu’au 24 juillet en dépit du début du déconfinement maintenu le 11 mai avec des restrictions sévères, le port de masque dans les transports publics et un flou artistique total autour des conditions de réouverture des écoles.
La «quatorzaine obligatoire» va concerner «toute personne» qui rentre sur «le territoire national, dans un territoire ultra-marin ou en Corse», soit «souvent des Français partis à l’étranger» et «qui souhaitent revenir», a déclaré M. Véran, Ministre de la Santé lors d’un point-presse à l’issue du Conseil des ministres.
Voyageurs mis en quarantaine – Quid des Français ?
Entre autres dispositifs, la mise en place à l’endroit des voyageurs arrivant en France, la quarantaine et le placement à l’isolement,
ce qui n’est pas sans conséquence sur la première destination touristique au monde, avec 83 millions de visiteurs par an.
“La mise en quarantaine ne pourra être rendue obligatoire que lors de l’arrivée sur le territoire français”, a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran.
Est ce que cela concernera toutes les frontières ou seulement les aéroports, ports et gares ?
La réponse n’est pas encore connue.
En tout cas, aucune disposition permettant l’exception sera prise pour les nationaux rentrant sur le territoire national, expatriés ou résidents. Il faut attendre le décret officiel pour connaître l’ampleur de la mesure cependant la méthode sera la suivante :
- Contrôle santé à l’arrivée sur le territoire
- Si sain – Il sera alors obligatoire de rester à son domicile en France pendant 14 jours
- Si malade – il sera procédé à une mise à l’isolement à l’hôpital ou dans un centre d’accueil pendant 30 jours
Il sera possible de contester les décisions devant le juge des détentions et de la liberté.
Cette mesure d’isolement s’appliquera à tous les voyageurs.. et les transfrontaliers ?
Cette politique recommandée par le conseil scientifique doit viser particulièrement les personnes en provenance de zones (EU ou non EU) à forte circulation du SARS-CoV-2, ainsi que de zones ou pays (EU ou non EU) selon le degré de contrôle sanitaire strict à leurs frontières.
Cependant, les problèmes risquent d’être nombreux pour les transfrontaliers, en particulier pour ceux résidants en Belgique ou en Italie (pays au fort taux de circulation du Covid19), vont il pouvoir aller travailler ? Comment gérer un quotidien avec un risque de mise à l’isolement ? Les réponses ne sont pas encore connues, les Etats frontaliers de la France ont tout intérêt à trouver une solution pour éviter d’accentuer la sclérose économique qui commence à s’installer.
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