47 % des Français sont en surpoids, soit une augmentation de près de 10 % sur les 25 dernières années, selon une étude de la Ligue contre l’obésité. Le taux d’obésité a doublé au cours de la même période, passant de 8,5 % à 17 %.
La proportion de personnes en surpoids, mais non obèses — avec un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 25 et 30 — oscille autour de 30 % de la population générale depuis 1997, tandis que l’obésité (IMC supérieur à 30) est montée en flèche, selon l’étude Obépi-Roche, publiée tous les trois ans pour suivre les évolutions du poids moyen des Français.
Les chiffres sont encore plus alarmants chez les 18-24 ans, avec une augmentation de 400 % des taux d’obésité au cours des 25 dernières années, pour atteindre 9,2 % de l’ensemble de la classe d’âge en 2020.
L’étude, basée sur un échantillon aléatoire de 10 000 Français qui ont mesuré eux-mêmes leur taille et leur poids en suivant des instructions spécifiques, a également révélé que le surpoids et l’obésité étaient particulièrement prévalents dans les Hauts-de-France et en Normandie. Les chiffres les plus bas sont à trouver en Ile-de-France, avec 14,5 % de la population générale.
Bien que l’étude n’établisse pas de lien de causalité, la région des Hauts-de-France a l’un des PIB par habitant les plus bas de France, à 27 000 €/an en moyenne en 2020, contre 29 200 €/an pour l’ensemble du pays (sauf les territoires d’outre-mer), selon l’INSEE. Il s’élève à 57 600 €/an pour Paris et sa région.
« Les Européens ne bougent pas assez »
L’étude exhorte le gouvernement français à renforcer « les politiques publiques et les actions de prévention contre l’obésité, en mettant l’accent sur les jeunes » — mais la situation n’est pas aussi mauvaise que dans d’autres pays de l’UE.
Les dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent une moyenne européenne plus élevée pour toutes les tranches d’âge : 59 % des Européens sont en surpoids, dont 23 % obèses.
Conformément aux conclusions de l’étude Obépi-Roche, les résultats de l’OMS montrent également que les taux de surpoids tendent à être plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Une réalité qui change du tout au tout avec l’obésité, qui touche d’abord les femmes.
Vendredi dernier (17 février), l’OMS, en partenariat avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a publié un rapport qui estimait que l’augmentation de l’activité physique chez les Européens pourrait faire économiser aux pays de l’UE 8 milliards d’euros par an.
Un adulte européen sur trois ne respecte pas les niveaux d’activité physique recommandés, selon la dernière enquête d’Eurobaromètre menée auprès de plus de 25 000 Européens et publiée en septembre 2022.
« Les Européens ne bougent tout simplement pas assez », a déclaré Ulrik Knudsen, secrétaire général adjoint de l’OCDE.
L’OMS recommande de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ce qui pourrait éviter plus de 10 000 décès prématurés dans l’UE chaque année.
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