Écouter le podcast de Nicolas Conquer
Il reste désormais quelques jours avant la tant attendue élection présidentielle américaine, le 5 novembre prochain. Un scrutin qui cristallise les médias du monde entier et qui met sous le feu des projecteurs la profonde division de la société américaine, à l’aube de ce qui sera un tournant pour le pays. Alors que Donald Trump (républicains), est en remontée dans les sondages et donc au coude à coude avec Kamala Harris (démocrates), nul n’est capable de prédire avec certitude le scénario de l’élection.
Les deux candidats, qui ne s’épargnent aucun coup, sont entrés dans la dernière ligne droite. Un money time particulier pour Nicolas Conquer, porte-parole de Donald Trump, en dehors des États-Unis. Lesfrancais.press a pu l’interroger, retrouvez son interview en intégralité dans ce podcast.
Trump fatigué ?
Nous avons interrogé Nicolas Conquer sur un éventuel état de fatigue de son candidat lors de cette dernière ligne droite et la réponse est sans détour : « Vos observateurs sont sans doute issus du camp de Kamala Harris. Quand je compare les agendas des deux candidats, je vois que Donald Trump est omniprésent aux événements. Contrairement à Donald Trump, Kamala Harris a fait faux bon au dîner de gala caritatif d’Alfred E. Smith (une première depuis 40 ans NDLR). Notre invité ajoute :
« Donald Trump ne va pas prendre un seul jour de repos tant qu’il n’aura pas remporté cette élection. »
Nicolas Conquer, porte-parole de Donald Trump, en dehors des États-Unis.
Pour le représentant du candidat républicain, cette volonté fait que « cela se ressent dans les sondages. Les deux candidats ne sont pas au coude à coude quand on regarde de manière plus spécifique. Il y a une vraie dynamique et un vrai Momentum pour le candidat républicain. Cela montre que son travail de terrain va faire la différence. C’est ce qu’on avait vu en 2016 face à Hillary Clinton. Ce travail de terrain avait fait la bascule dans le money time, dans les 15 jours avant l’élection. Désormais les inscriptions sont terminées. Désormais, il faut mobiliser le vote par correspondance et s’assurer que les gens aillent voter car les sondages eux, ne votent pas ! »
Le poids des Américains de l’étranger
Ils sont 3 millions et pourraient peser. « On sent effectivement une meilleure prise en compte de ces votes des Américains à l’étranger. Ils sont tout autant américains et peuvent contribuer à une action politique en exprimant leurs droits de vote. C’est notre rôle en tant que porte-parole, de mobiliser ces élections et nous le faisons de façon non partisane. On facilite les démarches de tous. En 2000, les voix des Américains d’Israël avaient vraiment pesé dans la balance ». Ces électeurs vivant en dehors des USA ne sont donc pas oubliés dans la campagne, ni dans le programme électoral.
« Aujourd’hui, Donald Trump a des propositions qui concernent l’ensemble des Américains, républicains ou démocrates. Notamment l’abrogation du dispositif fiscal FATCA, un calvaire pour les Américains ou les binationaux hors U.S.A. »
Nicolas Conquer, porte-parole de Donald Trump, en dehors des États-Unis.
En effet, notre invité le déclare, « les obligations fiscales sont très intrusives et même injustes au regard de la loi et de la constitution. » Nicolas Conquer considère que cette proposition est très incitative et mobilisatrice pour le candidat Trump.
Fin du dispositif fiscal FATCA
« Cette taxation basée sur la citoyenneté date de l’ère Obama. C’est pour cela que les démocrates ne veulent pas revenir dessus. C’est un totem. Seuls les États-Unis et l’Érythrée ont cette taxation. Et on voit maintenant que la France, dans sa folie fiscale, voudrait s’aventurer dans cette aberration sans nom. Il faut revenir de cette folie. Faire en sorte que cela n’aboutisse pas en France et faire en sorte que Trump soit élu et que l’on puisse abroger définitivement ce dispositif. » Nicolas Conquer enfonce le clou : « C’est une vraie proposition. Donald Trump est quelqu’un de parole. »
Donald Trump remettrait-il en cause la binationalité ?
La position du candidat Trump sur la binationalité est-elle claire ? Nous avons posé la question à son porte-parole, pour lui : « le RN est revenu de cette position. Il y a eu de vaines polémiques au moment des législatives. Concernant Trump, cela ne fait pas partie des problématiques évoquées comme étant celles sur lesquelles il faut revenir. »
Quid de la durée des visas investisseurs E1 & E2 ?
Sous le premier mandat de Donald Trump, la durée du visa « investisseur » pour les Français, les visas E1/E2, avait été réduite de 60 mois à 25. Un accord Macron-Biden a remis la durée de ce visa à 48 mois (en vigueur depuis novembre 2023). En cas de victoire de Donald Trump, cette durée pourrait-elle être remise une nouvelle fois en cause ? Pour le camp républicain « Les choses ne sont jamais gravées dans le marbre. Elles peuvent évoluer en fonction des différentes situations et d’accords qui sont à définir avec des avantages, des intérêts et des contreparties pour l’ensemble des parties. » Notre invité déclare ainsi,
« Je veux m’insérer dans le raffermissement de ce lien transatlantique entre la France et les États-Unis. De manière que ce couple soit fécond pour des raisons cultuelles, historiques et économiques. Peut-être que la durée actuelle est la bonne. »
Nicolas Conquer, porte-parole de Donald Trump, en dehors des États-Unis.
Dernière ligne droite avant le vote
Jusqu’ici, les équipes de Nicolas Conquer incitaient aux inscriptions sur les listes, car les électeurs de l’étranger doivent le faire à chaque élection. « Il faut désormais faire prendre conscience des enjeux historiques de cette élection. Est-ce que l’on veut faire revivre un nouveau rêve américain avec la personnalité de Donald Trump ou est-ce que l’on veut sombrer dans un étatisme, dans un endettement et dans une crise migratoire sans précédent qui finalement va se transposer dans nos démocraties occidentales. Ce que l’on voit aux États-Unis va se reproduire plus tôt que tard en France et en Europe ! (…) Aujourd’hui l’enjeu est de s’assurer qu’aucune voix ne manque, notamment celle des démocrates d’hier, comme l’étaient Donald Trump, Elon Musk et Bobby Kennedy Jr qui sont désormais sous la bannière des républicains. Avec des gens qui aspirent au bon sens plutôt qu’à l’idéologie wokiste, teinté de socialisme. » Réponse le 5 novembre prochain ?
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