L’ADFE est l’association des Français de l’étranger qui a été fondée le 20 mars 1980 à l’initiative d’une poignée de militants et de personnalités très proches de François Mitterrand, alors Premier secrétaire du Parti Socialiste.
Depuis, son réseau n’a fait que se développer complétant ainsi la scène associative des expatriés dominée, alors, par l’Union des Français de l’étranger (historiquement classée plutôt à droite). Ainsi c’est en s’appuyant sur ce réseau et animée par la volonté de mieux connaître et servir les Français de l’étranger, que l’ADFE a lancé en 2019 son baromètre.
Des baromètres instructifs
Forte du succès des deux éditions précédentes en 2019 et 2022, rassemblant à chaque occasion plus de 12 000 réponses, Français du monde – ADFE se penchera cette fois sur les liens que nos compatriotes établis à l’étranger maintiennent avec la France tout au long de leur expatriation.
Ce thème est né d’un constat. Les observateurs, comme la Chambre de commerce internationale, estiment que les Français sont 3,5 millions à vivre en dehors du territoire national alors qu’ils ne sont que 1,6 million d’inscrits au registre consulaire. Pourquoi ? Rupture avec la France ? Aversion à l’administration ? Peur des impôts ? Peur d’assumer son expatriation ? Vous pourrez dès le mois de mars vous connecter sur leur site directement ou via leurs réseaux sociaux et ainsi apporter votre voix, votre expérience à cette enquête.
En 2019, nous avions appris que les trois grandes priorités de nos compatriotes étaient :
-La retraite (47% en 2019),
-La santé (17% en 2019),
-L’éducation (12% en 2019).
En 2022, la lecture des doléances exprimées dans le baromètre ADFE indiquait que les indices de bonne perception et la connaissance du travail mené par les décideurs publics (députés, sénateurs, conseillers des Français de l’étranger…) et de l’État français étaient en nette dégradation. La fracture semblait donc s’élargir entre les non-résidents et ceux qui sont censés les défendre à Paris.
Les questions de l’enquête 2024
L’ADFE a décidé cette année de s’attaquer aux paradoxes de la communauté des expatriés. Si attachés à la France dans leurs pays de résidence, au point d’être souvent les meilleurs ambassadeurs de notre culture et de nos valeurs, ils se détournent pourtant des outils démocratiques que la Nation a mis en place à leur destination. Un privilège que peu de communautés émigrées ont dans le monde. Mais peut-être comme le posait la sénatrice Hélène Conway-Mouret, dans le dernier podcast publié sur notre site, faut-il assumer que les expatriés forment désormais une réelle diaspora.
Ainsi, l’étude de l’ADFE a 3 objectifs :
1-Explorer les liens que nos compatriotes établis à l’étranger entretiennent avec la France ;
2-Comprendre leurs besoins ;
3-Analyser leurs attentes en matière de politiques publiques.
L’équipe du baromètre, menée par Vanessa GONDOUIN-HAUSTEIN précise dans sa communication que « les questions du baromètre 2024 seront élaborées en se basant sur les résultats des deux précédentes éditions, ainsi que sur l’expertise des personnes en charge de cette étude, dotées d’une connaissance approfondie du terrain. »
Auteur/Autrice
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Samir Kahred a suivi ses parents dont le père était ingénieur dans une succursale du groupe Bouygues. Après une scolarité au Lycée français et des études au Caire, il devient journaliste pour des médias locaux et correspond pour lesfrancais.press
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