Opérations extérieures : soldats et marins comme ambassadeurs.

Opérations extérieures : soldats et marins comme ambassadeurs.

La France est un des pays du monde qui a le plus de soldats engagés à l’extérieur de ses frontières. Plus de dix mille hommes, sans compter les forces navales, environ 4500 marins.

Les Opérations extérieures proprement dites sont les missions Barkhane au Sahel, qui mobilise à elle seule 4500 soldats, et Chamal, en Syrie et en Irak.

Barkhane au Sahel, 18 soldats tués.

La force Barkhane agit dans l’ensemble du Sahel et fait suite à l’opération Serval, décidée par François Hollande. Elle intervient contre les groupes terroristes, en partenariat avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad, qui se sont engagés à créer « la force conjointe G5 Sahel », qui tarde à gagner en efficacité.

Le bilan actuel de l’opération est de 600 terroristes abattus, selon le Ministère de la Défense, et de 18 soldats français tués. Des engagements ont lieu régulièrement, appuyés par des forces aériennes pour le transport, l’attaque ou le ravitaillement. Près de cent sorties aériennes sont effectuées chaque semaine. Le 22 juillet, une attaque suicide a été maitrisé au Camp de Gao, partagé avec la Minusma et les forces armées tchadiennes.

Le Général Lecointre, Chef d’Etat-major des Armées, disait à l’Assemblée nationale en février dernier : «  Je ne pense pas qu’il soit possible de régler le problème du Mali en moins de dix à quinze ans. La situation au Mali n’est guère satisfaisante. »

Les populations du nord et du sud sahéliens sont en conflit depuis des siècles, quelles que soient les religions. La popularité de la présence française fluctue d’ailleurs en fonction de la lecture que se font les uns et les autres de l’appui ou du frein à leurs ambitions que constitue la France.

Chammal en Syrie et en Irak contre  Daech

L’opération Chammal est engagée depuis 2014 contre Daech. Elle appuie les Forces Démocratiques Syriennes, et, en Irak les Forces de sécurité irakiennes. L’essentiel de l’activité en Syrie consiste désormais en des opérations aériennes. En Irak, ce sont des actions de formation de l’armée irakienne (Blindés, artillerie, actions en zones urbaines) Depuis janvier 2019 les avions de chasse français ont réalisé plus de 450 sorties aériennes et 1000 ravitaillement en vol.

Cependant les critiques se sont exprimées au sein de l’armée : le colonel Legrier, commandant de l’artillerie, a été sanctionné par le gouvernement, pour un article critiquant « une victoire poussive à un prix exorbitant et au prix de nombreuses destructions ». Ce serait pourtant plus utile de répondre que de sanctionner.

D’autres forces militaires sont déployées de façon permanente au Gabon (350 hommes), en Côte d’Ivoire (900), au Sénégal (350), sur les bases françaises de Djibouti (1450) et des Emirats Arabes Unis (650).

D’autres soldats français sont engagés dans le cadre de missions de l’ONU, comme au Liban.

Forces navales

Quant aux forces navales, le groupe Jeanne d’Arc a réalisé au cours de son parcours de plusieurs mois des exercices militaires conjoints avec des pays amis ou alliés comme l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Brésil, le Mexique ou les Etats-Unis.

Le Groupe Aéronaval du Charles de Gaulle, avec 3000 marins, a réalisé au cours d’une mission de cinq mois des opérations conjointes avec l’Australie, les Etats-Unis, l’Inde,  l’Indonésie, le Japon, la Malaisie et l’Egypte.

« Un navire de guerre est le meilleur des Ambassadeurs » disait Cromwell, repris par Hervé Coutau-Begarie dans son livre sur la stratégie navale. Chaque passage d’un navire est l’occasion non seulement de montrer l’excellence française, mais aussi de développer des relations de travail et de confiance. Mais un ambassadeur, comme un navire, comme des troupes, ne sont là que pour des buts politiques. Il faut se méfier des guerres sans fin, elles signifient simplement que ce sont des guerres auxquelles on a oublié de fixer des objectifs politiques.

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