Octobre rose : pour les expatriées aussi

Octobre rose : pour les expatriées aussi

Le mois d’octobre est depuis quelques années une période dédiée à la sensibilisation au cancer du sein, le fameux Octobre rose, désormais bien connu. Une opération française mais qui doit aussi atteindre les expatriées. Cette année, nous partageons avec vous des recommandations essentielles pour un séjour à l’étranger en toute sérénité. La détection de cette maladie à un stade précoce reste la clé pour maximiser les chances de guérison.

Pour rappel, Une femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie. C’est entre 50 et 74 ans que le risque est le plus élevé. Mais quand il est détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.

À l’occasion du mois de mobilisation sur la prévention et le dépistage du cancer du sein, du 1er au 31 octobre 2024, l’Institut national du cancer (InCa) lance une campagne d’information à destination des femmes.

La campagne dont le message est « La personne la mieux placée pour vous convaincre de le faire, c’est vous », vise à sensibiliser individuellement les femmes sur les enjeux de ce dépistage.

Le dépistage : la clé

Le dépistage est le meilleur moyen de s’assurer qu’il n’y a rien ou de détecter un cancer précoce, et d’augmenter ainsi les chances de guérison. Il faut savoir que grâce au dépistage, plus de 10 000 cancers agressifs sont dépistés chaque année et ainsi, peuvent être soignés plus tôt.

Le dépistage du cancer du sein est réalisé en deux (ou trois) étapes :

  1. Un examen clinique de vos seins, réalisée directement sur vous ;
  2. Une mammographie ;
  3. Et, seulement dans certains cas particuliers, une échographie. Ce sera notamment le cas si la densité de vos seins ne permet pas d’interpréter correctement la mammographie.

Dans le cadre du programme du dépistage, une 2ème lecture systématique des mammographies est assurée, par sécurité, par un second radiologue expérimenté.

Vous recevrez les résultats dans un délai de 15 jours environ.

Octobre rose : pour les expatriées aussi
@adobestock

Comment faire à l’étranger ?

En France, les femmes de 50 à 74 ans bénéficient tous les deux ans d’un dépistage remboursé par l’assurance-maladie. Mais qu’en est-il à l’étranger ? Cela peut varier selon le pays. Au Royaume-Uni par exemple, d’après le site de l’organisme de recherche sur le cancer du pays, le dépistage est possible pour toutes les personnes entre 50 et 70 ans qui ont des seins, incluant alors les personnes trans et non binaires.

Au Canada, la fréquence et les âges pour une mammographie sont les mêmes qu’en France.

Si vous êtes dans un pays où ce soin n’est pas pris en charge mais que vous êtes assurée avec la Caisse des Français de l’étranger (CFE), celle-ci prend en charge, selon son tableau de garanties, une mammographie dans le cadre d’un dépistage du cancer du sein, à hauteur de 100 % du tarif applicable en France.

Dépistage en France ?

Si vous désirez faire le dépistage en France, et que vous n’êtes pas affilié à la CFE ? Sachez que si vous êtes retraitée avec une pension française, vous disposez de vos droits à la sécurité sociale. Ainsi il vous suffit de prendre rendez-vous lors de votre prochain voyage dans l’hexagone (pensez à anticiper).

Sinon, l’AP-HP accueille de nombreux patients étrangers non-résidents non cotisants dans ses 38 hôpitaux répartis en six groupes hospitalo-universitaires. L’AP-HP propose une offre de soins d’excellence. L’institution compte, parmi ses praticiens, de nombreux référents reconnus dans leur discipline au niveau national et international. Ils sont au fait des derniers développements de leur spécialité, sur les plans diagnostiques et thérapeutiques, forment de futurs professionnels et participent à des protocoles de recherche et d’innovation thérapeutique.

Le patient ou l’institution adresseur envoie directement le dossier médical sur la messagerie sécurisée du médecin référent choisi. Le présent site détaille la liste des offres adultes et pédiatriques avec les noms et mails des médecins référents. Le médecin s’engage à émettre rapidement un avis sur la possibilité de prise en charge médicale ou chirurgicale. Quand celle-ci est possible le médecin donne son accord médical à l’administration de l’hôpital où il exerce qui alors adresse au patient un devis comprenant :

  • Les frais relatifs aux soins médicaux dont les molécules onéreuses et les dispositifs médicaux ;
  • Tous les frais hospitaliers non liés aux soins (forfait journalier, chambre individuelle…).

L’acceptation du devis par le patient ou l’institution adresseur s’accompagne d’un prépaiement de la totalité du devis auprès de la direction des finances de l’hôpital auquel le médecin hospitalier est rattaché. Une fois le paiement confirmé, une date d’hospitalisation est communiquée au patient.

Si vous êtes résidente dans l’Union européenne, vous devez vous rapprocher de votre organisme de couverture maladie afin de vérifier la possibilité de prise en charge totale des soins. Si c’est le cas, celui-ci vous adressera un formulaire à remettre à l’hôpital qui dispensera les soins. Si les soins ne sont pas pris en charge, il vous sera demandé de verser la totalité des frais avant l’attribution d’un rendez-vous, sur la base d’un devis.

Auteur/Autrice

  • Chantal Julia

    Chantal Julia est maitre de conférence en Suisse. Après plusieurs années à l'Université de Lettre Paris 1, Chantal a suivi son compagnon à Lausanne où elle enseigne toujours la littérature française. Elle écrit pour différents magazines universitaires et Lesfrancais.press

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