En ce mois d’Octobre Rose, dédié à la sensibilisation au cancer du sein, nous partageons avec les Françaises de l’étranger des recommandations essentielles pour une expatriation en toute sérénité. La détection de cette maladie à un stade précoce reste la clé pour maximiser les chances de guérison.
Vous préparez une expatriation ?
L’un des premiers pas essentiels pour prendre soin de votre santé lorsqu’on fait partie des femmes expatriées consiste à souscrire une assurance santé expatrié. Cela vous garantit une couverture médicale adéquate en cas de besoin, que ce soit pour des consultations médicales de routine, des urgences médicales imprévues ou des événements médicaux plus graves. Avant de partir, il est impératif de choisir une mutuelle santé « expatrié »qui correspond à vos besoins, la plus connue étant la Caisse des Français de l’étranger (CFE). Celle-ci alignera la prise en charge sur les standards français.
Devez-vous faire un bilan de santé ?
Avant de vous expatrier, il est préférable de planifier un bilan médical complet pour connaître votre état de santé actuel, mettre à jour vos vaccinations et prendre des mesures préventives si nécessaire. L’idéal c’est de consulter votre médecin traitant pour obtenir des conseils spécifiques sur les vaccinations requises ou recommandées pour votre destination.
Les vaccins suivants sont recommandés ou obligatoires selon les cas :
- Fièvre jaune, si vous allez vivre en Afrique intertropicale ou en Amérique du Sud ;
- Hépatite A et B, si vous allez vivre dans les zones à risques ;
- Encéphalite japonaise, si vous allez vivre en Asie ;
- Encéphalite à tiques, pour l’est de la France et l’Asie occidentale ;
- Vaccin anti-méningococcique, pour l’Arabie saoudite ainsi que plusieurs pays africains ;
- Vaccin antirabique, si vous prévoyez des sorties en nature et dans les pays où la rage présente encore un risque élevé ;
- Vaccin contre la leptospirose, si vous prévoyez des activités en eau douce.
Il peut être aussi utile de faire un point sur contraception si vous êtes en âge de procréer. Pensez aussi à effectuer un frottis si nécessaire et profitant en pour discuter de vos futurs projets concernant une éventuelle grossesse.
Enfin, à ne pas négliger, faites le point sur votre « santé mentale ». Un déménagement à l’étranger peut générer du stress et de l’anxiété. N’hésitez pas à partager vos craintes avec votre médecin qui pourrait ainsi vous conseiller et vous orienter si besoin vers un professionnel.
Vous êtes déjà expatriée ?
Si vous êtes déjà expatriée, on a réuni quelques conseils pour ne pas négliger votre santé.
Le premier d’entre eux, c’est tout simplement, l’auto-examen des seins. En effet, toutes les femmes devraient pratiquer l’auto-examen des seins de manière régulière. Il s’agit d’une méthode simple qui permet de détecter tout changement inhabituel dans les seins. Si vous remarquez des anomalies telles que des bosses, des douleurs persistantes, ou des changements dans la taille ou la forme de vos seins, consultez immédiatement un professionnel de santé.
Et même en l’absence de symptômes, il est important de planifier des examens de santé réguliers dans votre pays d’accueil ou lors de vos passages en France, une facilité incluse dans les offres de la CFE. Cela permettra de détecter tout problème de santé à un stade précoce et d’agir en conséquence.
En réalisant régulièrement des mammographies, il sera possible de détecter des anomalies avant même qu’elles ne soient palpables. Les lignes directrices varient en fonction de l’âge et des facteurs de risque, mais en général, les femmes sont encouragées à commencer les mammographies à partir de l’âge de 40 ans.
Comme en France, dans certains pays, il existe, comme nous l’évoquions la semaine dernière, des programmes de dépistage organisés du cancer du sein. Ces initiatives, prises ou non en octobre, invitent les femmes d’un certain groupe d’âge à passer régulièrement des mammographies gratuites ou à faible coût. Renseignez-vous sur les dates et lieux de ces programmes de dépistage.
Auteur/Autrice
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Chantal Julia est maitre de conférence en Suisse. Après plusieurs années à l'Université de Lettre Paris 1, Chantal a suivi son compagnon à Lausanne où elle enseigne toujours la littérature française. Elle écrit pour différents magazines universitaires et Lesfrancais.press
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