Nouveau code la route en France : mode d’emploi 

Nouveau code la route en France : mode d’emploi 

Chaque année, nombreux sont les Français à passer l’examen du permis de conduire. En 2022, ils étaient ainsi près de 1,26 million de personnes, selon les statistiques de la Sécurité routière. En ce mois de septembre, c’est une nouvelle épreuve du code de la route qui a été dévoilée. L’occasion pour nous de faire, au passage, le point sur le permis international. 

Ainsi, c’est une toute nouvelle épreuve qui attend maintenant les apprentis conducteurs. En effet, la banque de questions de l’examen théorique général (autrement dit, « l’examen du code ») est « entièrement renouvelée » depuis le mardi 12 septembre 2023. Nouvelles questions, importance accordée aux mobilités douces, visuels… Voici en quoi consiste ce nouveau Code de la route.

1 037 nouvelles questions

Il a beau faire peau neuve, le Code de la route garde le même objectif : « s’assurer que les futurs conducteurs (automobiles ou deux-roues motorisés) disposent d’un niveau de connaissance suffisant des règles de conduite et des comportements nécessaires pour partager la route », note la Sécurité routière dans un communiqué de presse.

Aussi, pour mener à bien cet objectif, le Code de la Route prévoit 1 037 nouvelles questions « visant à faciliter sa compréhension avec une nouvelle formulation pour améliorer l’intelligibilité ». Des questions plus simples, mais aussi plus précises, donc.

Les questions à choix multiples simplifiées 

Autre nouveauté : pour plus de clarté, le nombre de réponses attendues est désormais indiqué pour les questions à choix multiples.

Plutôt que d’avoir comme simple indication « plusieurs bonnes réponses possibles », on vous indiquera que trois bonnes réponses sont requises, par exemple, pour valider la question.

Au revoir les images de synthèse.

Les visuels aussi ont été renouvelés. Finies les systématiques images de synthèse (parfois à côté de la réalité) pour illustrer les questions, place désormais à de véritables prises de vue « captées à partir de drones ».

Pour aider les candidats à mieux répondre, les véhicules servant d’exemples dans les questions « sont désormais entourés en jaune dans le visuel ou l’image », poursuit la Sécurité routière.

Plus de place pour les nouvelles mobilités.

Des années que les vélos et trottinettes affluent sur nos routes et nos trottoirs. Rien qu’en 2022, 759 000 trottinettes ont été vendues en France, selon les chiffres de la Fédération des professionnels de la micromobilité, tandis que le vélo représentait en 2022 le moyen de transport le plus vendu en France, d’après l’Observatoire de l’Union sport & cycle.

Aussi, face à la place désormais inévitable des nouvelles mobilités, le Code de la route version 2023 prévoit une dizaine de nouvelles questions « dans lesquelles le candidat doit analyser les situations du point de vue d’un autre usager ».

Ce peut être un piéton, un motocycliste, un cycliste, « un usager de trottinette électrique » ou le conducteur d’un poids lourd.

Nouveau Code de la route Une nouvelle épreuve du Code de la Route a été annoncée.

Pas d’évolution pour les conditions d’examen

Au-delà de tous ces changements, côté conditions d’examen, en revanche, rien ne bouge. Pour réussir l’épreuve, vous devez toujours valider au moins 35 réponses sur les 40 prévues par le code. 

Ces questions, sélectionnées au hasard dans la banque de données du code, sont toujours posées de manière personnelle au candidat.

Enfin, « la durée de validité de l’ETG, jusqu’à l’obtention de l’examen pratique, est de cinq ans quel que soit le nombre de présentations », conclut le Code de la route. Autrement dit, après obtention du code, vous disposez de cinq ans pour passer la partie pratique du permis.

Sans quoi, retour à la case départ… et pourquoi pas, d’ici, de nouvelles questions et une nouvelle épreuve ?

Des délais rallongés pour le permis de conduire international 

Après les cartes d’identité et les passeports, les délais d’obtention des permis de conduire internationaux se sont (eux aussi) considérablement allongés.

Sur le site de prédemande de l’Agence nationale des titres sécurisés (l’ANTS), c’est écrit noir sur blanc : le délai d’obtention est de six mois. Seules les demandes pour raisons professionnelles peuvent passer en priorité.

Cette situation semble d’autant plus frustrante que le titre n’est valable que pour trois ans. Surtout, elle révèle une inégalité territoriale criante entre Paris et le reste de la France. Les Parisiens doivent s’adresser à la préfecture de Police de Paris, tandis que les autres, à savoir les habitants de la banlieue parisienne, et ceux résidant dans les autres régions, sont obligés d’envoyer leur demande au CERT (Centre d’expertise et de ressources titres) de Cherbourg.

Cette différence majeure – reliquat d’une organisation administrative ancienne – a une incidence sur les délais d’obtention. Dans la capitale, les demandes sont traitées en 15 à 20 jours, délais de la Poste compris, nous confirme la préfecture de Police de Paris. Avec des temps d’attente jusqu’à deux mois à l’approche des vacances scolaires. Rien à voir avec le reste de la France, où il faut attendre au moins six mois, donc, pour obtenir le précieux sésame.

Vous l’avez compris si vous avez besoin de changer votre permis français en permis international, trouvez un ami ou un membre de votre famille qui habite sur Paris afin de pouvoir faire la demande à partir de son adresse. 

Auteur/Autrice

  • Loic Pautou est un jeune Français parti en VIE au Vietnam et qui n'est jamais revenu. Propriétaire d'une agence de tourisme à Hanoï, il écrit aussi pour Lesfrancais.press et le Guide du Routard.

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