Fallait-il recevoir Mohammed Ben Salmane malgré la situation des droits de l’Homme en Arabie Saoudite ? Alors que les relations entre Paris et Ryad font polémique, la journaliste Audrey Lebel a enquêté sur une « omerta »… De la Côte d’Azur à Paris, les amis saoudiens de la France utilisent leurs pétrodollars pour faire taire les critiques.
Regardez l’interview d’Audrey Lebel
Une visite en France presque sans indignation
Cinq ans après sa mise au ban, provoquée par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul, le prince héritier MBS peut dormir sur ses deux oreilles dans ses palaces parisiens. Contrairement à sa précédente visite, à l’été 2022, sa présence en France soulève peu d’interrogations sur la réception avec les honneurs d’un autocrate, pendant une semaine, dans la patrie autoproclamée des droits de l’Homme. Comme si l’indignation morale avait fait son temps.
La France et l’Occident n’ont d’autre choix que de s’attirer les faveurs de l’homme fort de Riyad et l’éloigner des longs bras de Poutine, seul chef d’État à étreindre le jeune prince après l’assassinat de Khashoggi en 2018. Lors de leur déjeuner à l’Élysée, ce vendredi, Emmanuel Macron tentera de l’attirer du côté occidental, en discutant « des grandes questions internationales, notamment la guerre en Ukraine et ses conséquences pour le reste du monde », selon la diplomatie française. Les deux hommes doivent aussi préparer le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui réunira les principaux acteurs du « Sud global » à Paris en fin de semaine.
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