Avec un total de plus de 18 000 voix au premier tour des élections législatives, Karim Ben Cheïkh, candidat Nouveau Front Populaire, est un député sortant qui aborde le deuxième tour avec confiance et sérénité. « Je ne cache pas que je suis content de la confiance que les électeurs de la 9ème circonscription des Français établis hors de France ont bien voulu m’accorder, une fois de plus, et je les remercie. Je voudrais dire que l’élection n’est pas encore finie et qu’il y a encore un second tour et on doit confirmer », précise celui qui a été crédité de 51,5 % des suffrages.
Pour ce second tour, il affrontera la candidate Renaissance, Samira Djouadi, qui pour sa première expérience politique et élective a réussi à finir à la deuxième place avec 15,70 % des suffrages, soit plus de 5 600 voix. Malgré l’écart entre les 2 candidats, la candidate du parti présidentiel (soutenue par Gabriel Attal) ne s’avoue pas (a)battue, bien au contraire. « Je ne vais rien lâcher et je donnerai tout dans la bataille. Karim Ben Cheïkh doit savoir qu’il est hors de question de lui laisser de l’espace, à lui et à au parti d’extrême gauche qu’il représente dans la circonscription à savoir LFI. Peu importe le score du premier tour, c’est une nouvelle élection et je suis déterminé pour gagner avec dignité et je suis confiante pour la suite », déclare Samira Djouadi.
«Candidate Renaissance faible » et « Député sortant sans bilan »
Les températures estivales semblent avoir fait monter le mercure dans la 9ème circonscription, même si elles sont réputées pour être chaudes en cette période de l’année. Toutefois, il aura fallu à peine 24 heures pour que les 2 candidats qualifiés pour le second tour s’emploient à chauffer l’atmosphère. « Il faut bien que le député sortant présente son bilan aux électeurs de la 9ème, qu’a-t-il fait pour eux depuis plus de 2 ans ? Que ce soit sur le sujet de l’école et des frais de scolarité ou sur la protection sociale et la CFE, a priori pas grand-chose. Et ça, les électeurs doivent le savoir », indique Samira Djouadi. Du côté du député sortant, on semble être surpris par l’attitude offensive de Samira Djouadi. « Son attitude surprend les électeurs et me surprend, je voudrais lui rappeler que c’est son parti qui est aux responsabilités et donc responsable auprès des électeurs de la 9ème et d’autre part, lui rappeler que je suis sans l’opposition. Sans parler du fait que je ne sais toujours pas et les électeurs non plus, quelles sont ses propositions concrètes pour réduire le coût de la scolarité à nos compatriotes ainsi que sur le dossier de la protection sociale », réplique Karim Ben Cheïkh.
Barrage au RN ou barrage aux extrêmes
Autre pomme de discorde entre les 2 candidats, quelle attitude adopter face au Rassemblement national, parti arrivé à la 3ème place dans la 9ème avec 10,6 % des suffrages.
« S’il y a bien une chose de très clair dans mon esprit et de celui des équipes, c’est de tout faire pour barrer la route au RN, et ce coûte que coûte. Et son score au premier tour ne fait que me conforter dans l’idée que nous devons tous nous employer à combattre le RN plutôt que de s’éparpiller sur d’autres sujets parfois sans intérêt », précise Karim Ben Cheïkh.
Pour Samira Djouadi, «la menace est aussi bien à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche. Quelle supercherie nous proposent LFI et la gauche. Ils font mine de faire union alors qu’ils étaient désunis pendant des mois et je prends le pari que cette union de façade ne va durer que le temps d’une élection. Les électeurs doivent le savoir et le garder à l’esprit. Aujourd’hui, il fait se mobiliser sur le terrain pour faire barrage à tous les extrêmes ».
Des messages clés et différenciés entre les 2 tours…
« Cette circonscription, la 9ème, est particulière comme l’est la conjoncture que nous vivons aujourd’hui. Penser aux Français établis dans la 9ème circonscription, c’est aussi et avant tout avoir une pensée profonde à l’égard des 5/6 millions de personnes vivant en France et qui se trouvent dans les radars du RN. Toute cette population résidente dans l’Hexagone a des liens étroits et forts avec au moins un pays de la 9ème. Alors, soyons solidaires » .
Karim Ben Cheïkh
« L’heure est très grave, nos compatriotes n’ont pas idée de la gravité de la situation, je suis outrée, choquée quand je vois le vote des électeurs alors que je me suis attachée à écouter leurs doléances et à porter des solutions. J’appelle à la mobilisation générale pour réduire au maximum le nombre de sièges des « extrêmes droite / gauche » à l’Assemblée nationale. Pour cela, j’appelle à voter pour le Front Républicain que je représente et que je défends ».
Samira Djouadi