Français de l’étranger, vous rentrez en France, avec des membres de votre famille crée dans votre pays de résidence et vous aimeriez bien qu’ils deviennent Français ? Sachez que le ministère de l’Intérieur, par une nouvelle circulaire, a durci les exigences relatives au processus de naturalisation française, rapporte Le Parisien. Test de langue, formation civique, entretien avec un agent de préfecture… Les difficultés ont été rehaussées et pourraient donc limiter le nombre de personnes naturalisées.
Maitriser la langue
Concernant la langue, les candidats doivent passer, aujourd’hui, deux certifications au choix : le test de connaissance du français (TCF) ou le test d’évaluation du français (TEF). Jusqu’ici, le niveau B1 était requis. Selon les services de l’État, cela correspond à un niveau d’utilisateur dit « indépendant ». Les demandeurs doivent par exemple répondre à des questions dont les réponses sont tirées de l’écoute de fichiers audios d’une minute, autour de la vie quotidienne.
Mais, désormais, ils devront obtenir le niveau B2, considéré comme un niveau plus avancé que le B1, notamment en ce qui concerne la communication avec un locuteur natif ou la compréhension de sujets complexes. Selon le quotidien, les professionnels, notamment les enseignants, s’étonnent de ce choix, le niveau B1 étant suffisant pour exercer un métier.
Adhérer aux valeurs de la République
L’un des nouveaux points de cette loi sera l’instauration d’un examen civique, où seront évoqués l’histoire de France, la géographie hexagonale, les droits et les devoirs des citoyens, le système de santé français… Ces connaissances donneront par la suite lieu à un entretien dit « d’assimilation », qui sera la dernière étape vers la nationalité française.
Ce document est composé de 28 pages et « rappelle les principales caractéristiques de l’organisation actuelle de la République et de la démocratie ». L’entretien se conclura par la signature du candidat en bas de la charte des droits et des devoirs du citoyen. La nouvelle circulaire de Bruno Retailleau (récemment élu à la tête des Républicains) explique qu’il sera vérifié, chez le demandeur, « l’adhésion aux principes et valeurs de la République et l’identification des signaux d’une absence d’adhésion à ces principes ».
« La circulaire est soumise au droit et doit rester conforme aux dispositions de la loi Immigration 2024. Dans le respect de cette limite, on a senti la volonté du ministre de l’Intérieur de pousser les curseurs au maximum », a défendu le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère.
Et hors de France ?
Certains ont acquis la nationalité depuis le pays de résidence, chaque année les cérémonies d’accueil dans la Nation française se déroulent dans les enceintes diplomatiques. Et désormais, dans les consulats, c’est aussi ces critères qui seront retenus. Bien sûr, pour ceux qui ont une filiation directe, recevoir la nationalité française est bien plus facile comme on vous le rappelait la semaine dernière dans un autre article.
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