Michel Blanc : un bronzé au paradis

Michel Blanc : un bronzé au paradis

La nouvelle a attristé des millions de Français dans l’hexagone mais aussi partout ailleurs. L’acteur Michel Blanc est mort. Il est décédé à l’hôpital après un sérieux malaise cardiaque dans la nuit de jeudi à ce vendredi. Il avait 72 ans et une carrière extraordinaire. Mais si on a le cœur lourd, dans les rues de France, ce vendredi 04 octobre, on attendant dans tous les commerces « sur un malentendu, ça passe » tandis que les piétons chantonnaient « étoile des neiges, pays merveilleux ». Un hommage populaire qui démontre à quel point Michel Blanc a marqué sa génération et les autres.

On partage avec nous quelques-uns des meilleurs souvenirs des membres de la rédaction devant les films de Michel Blanc.

Les « Bronzés » 

On ne peut pas commencer cette rétrospective sans évoquer la troupe du Splendid. Celle-ci, composée de copains du Lycée, transpose au cinéma son succès de café-théâtre (« Amour, coquillages et crustacés ») avec « Les Bronzés », réalisé par Patrice Leconte. Gros succès puis carton encore plus énorme, un an plus tard, avec « Les Bronzés font du ski ». Deux films devenus cultes où on le découvre à côté des Jugnot, Balasko, Clavier, Lhermitte et Chazel. Michel Blanc en Jean-Claude Dusse, le gringalet chauve et dragueur raté dont les répliques sont passées à la postérité.

Des générations ont ri en entendant « Oublie que tu n’as aucune chance, vas-y, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher » ou encore « Eventuellement, si vous étiez au bout du rouleau, on pourrait envisager de conclure ? »

Les Bronzés

Les Bronzés font du ski

La joyeuse bande se retrouve près de 30 ans après dans « Les Bronzés 3 ». Le film trouve certes à nouveau son public (plus de 10 millions d’entrées) mais la magie n’est plus là. Michel Blanc admet pudiquement que ce n’est pas ce qu’il a « fait de mieux ».

Viens chez moi, j’habite chez une copine

Viens chez moi, j’habite chez une copine est un film français réalisé par Patrice Leconte, sorti en 1981. Michel Blanc y joue Guy qui travaille comme pompiste dans une station-service. Son copain Daniel (Bernard Giraudeau) est déménageur dans une petite entreprise. Guy se fait renvoyer de son travail parce que son patron apprend qu’il arnaque les clients en facturant des prestations non effectuées. Son « coup » favori consiste à faire croire qu’il a vidé un bidon d’huile dans le moteur alors qu’il a utilisé un bidon déjà vide. Au passage, il ne se gêne pas pour draguer les clientes.

Sans travail et sans logement, logé à la station, Guy demande à Daniel de l’héberger. Celui-ci, qui vit chez sa copine Françoise (Thérèse Liotard), accepte de le dépanner. Les premiers temps, Guy habite chez le couple pendant qu’il cherche du travail et ramène des filles à la maison dont une artiste de cirque échangiste (Anémone). Se sentant un poids pour le couple, Guy finit par demander à Daniel de le faire embaucher comme déménageur avec lui. Le patron accepte avec quelques réserves et nos deux compères font alors des transports ensemble. L’aventure commence…

Marche à l’ombre 

Le premier des cinq films qu’il réalise. SDF de retour en France, Denis (Michel Blanc), éternel râleur hypocondriaque, veut se relancer dans la musique avec son copain baroudeur, le beau gosse François (Gérard Lanvin). Malgré un énorme succès critique et public (six millions d’entrées), ce film marque pour lui « la fin d’un cycle ». « Jusqu’à « Marche à l’ombre », je suis resté là où j’avais pied puis je me suis dit que c’était le meilleur moyen de ne jamais bien nager… »

Il attendra dix ans pour repasser derrière la caméra avec « Grosse Fatigue » (1994), où il tient son propre rôle et qui décroche le prix du meilleur scénario à Cannes. Viendront ensuite « Mauvaise Passe » (1999), le vaudeville « Embrassez qui vous voudrez » (2002) et sa suite « Voyez comme on danse » (2018).

Papy fait de la résistance

Michel Blanc est aussi à l’affiche de « Papy fait de la résistance » de Jean-Marie Poirée en 1983 dans lequel il joue le rôle d’un curé.

Tenue de soirée

Un tournant dans sa carrière, en 1986, Michel Blanc prend son public à contrepied en changeant totalement de registre devant la caméra de Bertrand Blier. « Passer du petit dragueur à moustache franchouillard au mec qui se fait b… par Depardieu, c’est risqué ! ».

Il émeut dans le rôle d’Antoine, qui quitte sa femme pour se mettre en couple avec Depardieu et finit par faire le tapin avec lui en travesti. Pari gagné avec le prix d’interprétation à Cannes.

Je vous trouve très beau

Quand Isabelle Mergault lui propose de jouer un agriculteur veuf en quête d’épouse, il n’hésite pas une seconde. Le public suit, le film est un très gros succès.

Il incarne Aymé, homme au cœur sec qui part en Roumanie trouver une compagne. Sans s’engager affectivement et avant tout pour ramener de la main d’œuvre pour sa ferme. Mais il se retrouve pris au piège de l’amour.

Auteur/Autrice

  • Américain par accident (sa mère accoucha de façon prématurée lors d'un voyage professionnel), Eric Victorien décida d'aller rejoindre ce pays qu'il ne connaissait pas à sa majorité. Il participa même à des émissions de télé-réalité. Aujourd'hui, il anime un programme radio à Los Angeles et est correspondant du site Lesfrancais.press.

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