Maroc-France : Plus de liaisons maritimes et aériennes - la situation des expatriés et touristes français

Maroc-France : Plus de liaisons maritimes et aériennes - la situation des expatriés et touristes français

Le Maroc se cloître à son tour.  Le Royaume « a décidé, après consultation des autorités françaises, la fermeture de toutes les lignes aériennes et maritimes de passagers de et vers la France », a fait savoir l’ambassade française ce vendredi.

La raison de cette décision surprise : des touristes français ont été testés positifs au covid-19 peu de temps après leur arrivée au Maroc. Dans de tels cas, conformément au protocole sanitaire mis en place par les autorités marocaines, les personnes testées positives sont placées en quatorzaine, de même que toute personne ayant été à leur contact, notamment au cours de leur trajet en avion.

Mais le Maroc a décidé d’aller plus loin et a donc bouclé « jusqu’à nouvel ordre » les liaisons aériennes et maritimes vers la France et l’Espagne, mais aussi fermé ses frontières terrestres avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla pour prévenir la propagation du Covid-19, ont indiqué vendredi 13 mars les autorités à Rabat et à Madrid. La suspension du trafic de passagers par voie aérienne ou maritime du Maroc de ou vers l’Espagne et la France, ses deux premiers partenaires commerciaux, mais aussi vers son voisin l’Algérie, ont été annoncées par des communiqués successifs diffusés par l’agence marocaine MAP.

« Dans un communiqué, la RAM précise qu’elle a mis en place un dispositif spécial pour accompagner ses clients dans la gestion de leurs déplacements suite à ces changements.

« Ainsi, les clients pourront, s’ils le souhaitent, reporter leur voyage à une date ultérieure, sans frais ; ou l’annuler, en échange d’un avoir de la même valeur du billet, valable six mois et à consommer exclusivement sur les vols de la compagnie, précise la même source.

La situation des expatriés et des touristes

« On ne sait pas combien ça va durer, on ne nous dit rien », s’inquiète René, un Français de 71 ans, qui a appris la nouvelle « à la radio ».

Arrivé début novembre avec son épouse, le retraité s’inquiète pour la validité de son permis de séjour et pour ses médicaments, qui tirent à leur fin. « Il fait beau. Il y a sûrement moins de cas de coronavirus au Maroc, qu’en France, si on nous dit toute la vérité », dit-il pour se consoler.

L’Ambassade de France a activé une cellule de crise qui peut être contactée au numéro suivant : 05.37.689.789. Malheureusement, face aux nombreux appels de nos compatriotes sur place, elle est débordée et la grande majorité  n’arrive tous simplement pas à joindre un opérateur.

Crise économique pour les Français si présents dans l’univers du tourisme

Les touristes se soignent aux expatriés, tous essayant de rentrer en France. Certains tours opérateurs ont mis en place des solutions de soutien, comme Voyage-Privé qui a offert 3 nuits à tous ses clients bloqués sur place. Cependant la situation des touristes logés dans les nombreux riads indépendants tenus par des Français ou d’autres européens est plus délicate, les situations se gérant au cas par cas. Surtout que de nombreux français gestionnaires de maisons d’hôtes ou d’hôtels ont décidé de fermer leurs établissements comme à Marrakech. La crise économique n’épargnera pas la plus part de nos compatriotes résidents au Maroc. 

Pour ceux qui ont fait le choix des rester, les mesures prises devraient permettre au Royaume chérifien de maintenir une « vie normale ». Alors qu’en Europe, les écoles françaises ont fermé comme dans d’autres pays, celles « implantées au Maroc,  ne sont pas soumises aux mêmes dispositions que les écoles en France », nous indique une source appartenant au réseau de l’Office scolaire et universitaire international (OSUI) à Casablanca.

Les conseillers consulaires sont évidemment mobilisés. Ils ont relayé l’information sur les réseaux sociaux et servent souvent de relais avec l’ambassade et les consulats qui sont débordés. A quelques semaines des élections consulaires, leur implication personnelle et leur capacité à accompagner les Français sur place seront surement prises en compte au moment de déposer son bulletin dans l’urne.

 

 

 

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