En France, ce 10 septembre, les médias relaient le fait qu’une petite fille de trois ans a été frappée par son enseignante dans l’école maternelle de Frères-Voisins, située dans le 15e arrondissement de Paris, le 4 septembre dernier. La scène a été filmée et les parents de la victime ont déposé plainte le lendemain dans un commissariat. Mais que faire lorsque son enfant est victime de violences ou de harcèlement dans les écoles AEFE ? Cette actualité est l’occasion de revenir sur la publication d’un décret, ce 17 juillet mettant en place un dispositif de recueil et de traitement des signalements d’actes de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel et d’agissements sexistes à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Le programme pHARe
Déjà depuis la rentrée précédente, un plan prioritaire axé sur le bien-être des élèves ainsi que sur la lutte contre toute forme de discrimination et de violence a été mis en place : le programme pHARe, qui comprend une autoévaluation dès le primaire. Il s’agit d’une avancée majeure pour identifier et combattre le harcèlement dès ses premiers signes. Ce programme permet aux élèves de s’exprimer anonymement. On est ainsi sûr d’entendre et de considérer les voix des victimes et des témoins du harcèlement. Cette annonce était déjà le signe d’une prise de conscience collective de la gravité du fléau et un appel à la mobilisation générale. L’AEFE, avec ses 580 établissements scolaires et ses près de 395 000 élèves répartis dans 139 pays, est le relais des directives du MENJ mais doit intégrer la diversité des contextes locaux. Le réseau de l’enseignement français à l’étranger compte 68 établissements en gestion directe, 161 établissements conventionnés et 351 établissements partenaires.
Déploiement concret
Grâce au décret publié ce 17 juillet, l’AEFE va pouvoir passer à la vitesse supérieure en organisant le traitement des remontées terrain qui seront aussi facilitées via le dispositif de recueil et de traitement des signalements d’actes de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel et d’agissements sexistes.
Ce dernier sera ouvert « à l’ensemble des agents de l’AEFE, y compris aux personnels de droit local de ses établissements en gestion directe à l’étranger, ainsi qu’aux stagiaires, aux volontaires internationaux, et aux collaborateurs extérieurs et occasionnels de l’Agence qui s’estiment victimes ou témoins de tels actes ou agissements sur leur lieu de travail ou dans l’exercice de leurs fonctions« .
Si l’encadrement a fait de grands efforts pour prémunir les plus jeunes de toutes formes de violences, l’attention et l’écoute des parents restent indispensables car qui connaît mieux ses enfants que leurs tuteurs ?
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