L’UE a doublé les capacités de sa flotte de lutte contre les incendies, avec 28 appareils au total, pour un été qui s’annonce « intense » après d’importants ravages en 2022, a annoncé le commissaire à la Gestion des crises, Janez Lenarcic. Ce doublement est en avance sur le calendrier, initialement, calé sur 2030. Preuve de l’urgence de la situation !
« Cette année est déjà bien plus sèche que la moyenne. Et cette sécheresse, combinée avec la chaleur à laquelle nous nous attendons, est bien sûr un moteur majeur des feux de forêt »
Le commissaire slovène lors d’une interview avec l’European Newsroom, regroupant des agences de presse européennes, dont l’AFP.
Après un été 2022 « le plus chaud enregistré en Europe », la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait annoncé en septembre dernier un doublement de la flotte européenne d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau.
La réserve de l’UE passe ainsi de 13 appareils à 28, positionnés dans 10 Etats membres (Croatie, Chypre, République tchèque, France, Allemagne, Grèce, Italie, Portugal, Espagne, Suède). Ils sont prêts à être déployés de juin à octobre en cas d’urgence, pour apporter de l’aide à un pays dont les moyens sont débordés. L’UE finance la mise à disposition de ces moyens par les autorités nationales.
Il s’agit de 10 Canadair, 14 avions amphibies légers et quatre hélicoptères.
« Nous avons approximativement doublé le nombre d’appareils et la capacité en termes de volume d’eau qui peut être transporté »
Le commissaire slovène lors d’une interview avec l’European Newsroom, regroupant des agences de presse européennes, dont l’AFP.
Pompiers prépositionnés
En outre, plus de 400 pompiers sont prépositionnés en Grèce, en France et au Portugal, a ajouté le responsable, lors de cet entretien depuis le Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’UE.
Ce centre, qui fête ses dix ans d’existence, coordonne l’acheminement de l’aide aux pays frappés par une catastrophe majeure, partout dans le monde.
Ce mécanisme de protection civile de l’UE a servi à envoyer équipements, nourriture et médicaments à l’Ukraine depuis le début de l’offensive russe, ou encore en réponse à la pandémie de Covid-19 (envoi de vaccins à des pays tiers, organisation du rapatriement de citoyens européens…). Plus récemment il a aidé les populations affectées par le séisme dévastateur en Turquie et en Syrie.
Etabli en 2001, le mécanisme a été activé en moyenne 20 fois par an pendant les vingt premières années et l’est désormais plus de 100 fois par an, a indiqué Janez Lenarcic, estimant qu’il faudrait à l’avenir y affecter plus de ressources financières.
« A cause du changement climatique, nous assistons à des désastres naturels de plus en plus fréquents et intenses », a-t-il souligné, rappelant les inondations dévastatrices de l’été 2021 en Allemagne et en Belgique ainsi que celles qui touchent actuellement l’Italie.
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