Quatre pays de l’Est de l’Union européenne ont exhorté lundi (23 août) l’Organisation des Nations unies à prendre des mesures à l’encontre de Biélorussie qui encourage les migrants à passer illégalement sur le territoire de l’Union européenne, qualifiant cette action d’« attaque hybride ». Frédéric Petit, député des Français d’Europe continentale, a mené une mission sur place.
Un mur entre la Pologne et la Biélorussie
De son côté, le ministre polonais de la Défense a annoncé sur Twitter la construction d’une « clôture solide », haute de 2,5 mètres, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie longue de 407 km, pour empêcher les migrants de pénétrer sur le sol polonais.
Les Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne ont estimé dans une déclaration commune que l’afflux de migrants avait été « planifié et systématiquement organisé par le régime d’Alexandre Loukachenko ».
Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont franchi la frontière biélorusse ces derniers mois, ce que l’Union européenne considère comme une forme de représailles du régime face aux sanctions de plus en plus sévères que l’UE lui impose.
« Il est grand temps de porter la question du mauvais traitement infligé aux migrants sur le territoire bélarusse, à l’attention des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous demandons au Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés de prendre des mesures actives en vue de faciliter la résolution de cette situation et d’exiger du Bélarus qu’il se conforme à ses obligations internationales »
Déclaration commune des Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne
Protection aux réfugiés
Les quatre pays déclarent qu’ils accorderont toute protection nécessaire aux réfugiés traversant la frontière, conformément au droit international, mais ils demandent également « d’éventuelles nouvelles mesures restrictives de la part de l’UE pour empêcher toute nouvelle immigration illégale organisée par l’État bélarusse ».
« Utiliser les réfugiés et les immigrés comme une arme menace la sécurité régionale de l’Union européenne et constitue une grave violation des droits de l’homme »
Déclaration commune des Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne
Les trois pays de l’UE qui partagent une frontière terrestre avec la Biélorussie — Lettonie, Lituanie et Pologne — tentent de bloquer ou de repousser les migrants qui essaient de la traverser illégalement.
Dans de nombreux cas, les autorités de Minsk repoussent les migrants vers la frontière de l’UE, ce qui a conduit à des situations d’impasse. Un groupe de migrants afghans reste ainsi bloqué depuis deux semaines sur une section de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.
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