L’UE conditionne son aide au Liban à une réforme bancaire et un accord avec le FMI

L’UE conditionne son aide au Liban à une réforme bancaire et un accord avec le FMI

La commissaire européenne à la Méditerranée, en visite au Liban, a déclaré vendredi que le versement d’un demi-milliard d’euros de financement était conditionné à une restructuration du secteur bancaire et à la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

En mai dernier, l’Union européenne (UE) avait annoncé une aide d’un milliard d’euros pour le Liban afin d’endiguer l’immigration clandestine vers l’Europe. Cette aide vise à renforcer les services de base. Notamment l’éducation et la santé, alors que le pays traverse une grave crise économique.

Vendredi, la commissaire européenne à la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, « 500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués, mais certaines conditions doivent être remplies ».

Un nouvel accord avec le Liban ?

« La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire […] ainsi qu’un bon accord avec le FMI », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse après sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun.

Vendredi, la commissaire européenne à la Méditerranée, Dubravka Suica, a rencontré le président du Liban, Joseph Aoun. ©EPA-EFE/LEBANESE PRESIDENCY PRESS OFFICE HANDOUT
Vendredi, la commissaire européenne à la Méditerranée, Dubravka Suica, a rencontré le président du Liban, Joseph Aoun. ©EPA-EFE/LEBANESE PRESIDENCY PRESS OFFICE HANDOUT

« Une fois ces conditions remplies, nous poursuivrons bien sûr le versement » des fonds, a-t-elle ajouté.

La communauté internationale réclame depuis longtemps que le Liban mette en œuvre des réformes pour débloquer des milliards de dollars d’aide et relancer son économie, après la crise financière de 2019, imputée à la gabegie et la corruption.

Le mois dernier, le Liban a élu un nouveau président après plus de deux ans de vacance du pouvoir, et un gouvernement a été formé ce mois-ci, remplaçant l’administration intérimaire.

Cette semaine, le FMI a déclaré être ouvert à un nouvel accord de prêt avec le Liban après des discussions avec son nouveau ministre des Finances.

Dubravka Suica a également dit avoir discuté avec Joseph Aoun d’un « nouveau pacte pour la Méditerranée ». Cela qui signifie, selon elle, que « nous allons entamer des accords globaux de partenariat stratégique bilatéraux avec des pays, dont le Liban ».

L’UE cherche à stabiliser le pourtour méditerranéen afin d’éviter d’importants flux migratoires vers l’Europe. Le Liban affirme accueillir environ deux millions de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Il constitue également un point de départ pour les migrants en route vers l’Europe.

Auteur/Autrice

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire