Londres n’est plus le plus grand centre de négociation d’actions en Europe. Londres a perdu sa place de première place boursière d’Europe au profit d’Amsterdam : premier signe que les nouvelles relations commerciales UE-Royaume-Uni vont nuire au secteur des services financiers britannique.
Les bourses de la capitale néerlandaise ont échangé 9,2 milliards d’euros par jour en janvier, contre 8,6 milliards d’euros à Londres, selon la bourse Cboe, qui opère dans les deux villes.
8 milliard de moins par jour à Londres
En comparaison, la moyenne des échanges quotidiens à Londres s’élevait à 17,5 milliards d’euros en 2020, alors que Francfort arrivait en deuxième position avec 5,9 milliards d’euros et Amsterdam en sixième position avec 2,6 milliards d’euros, selon Cboe.
La City de Londres a longtemps mis en garde contre les conséquences de l’absence de dispositions adéquates pour le commerce des services, et notamment des finances, qui représentaient plus de 10 % des recettes fiscales du Royaume-Uni avant Brexit.
Pas de frein européen
L’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), l’organisme de surveillance des marchés financiers de l’UE, a déclaré jeudi que le transfert des échanges d’actions de Londres vers l’Union était permanent.
L’UE n’a montré aucun signe de renversement de sa position selon laquelle les actions libellées en euros doivent être négociées dans l’UE. La Grande-Bretagne a quitté le marché intérieur le 1er janvier.
La Suisse comme salut pour la City ?
L’écart pourrait toutefois se réduire, car les échanges d’actions suisses ont repris en Grande-Bretagne ce mois-ci. Il s’élève en moyenne à 250 millions d’euros et devrait atteindre plus d’un milliard d’euros par jour, soit le niveau atteint avant l’arrêt de la négociation des actions suisses à Londres en juin 2019.
New-York en embuscade
Des données distinctes publiées jeudi ont montré comment les échanges de swaps de taux d’intérêt libellés en euros se sont déplacés de Londres, le plus grand centre de négociation de swaps au monde, vers des plateformes de l’UE et de New York depuis janvier.
Les plateformes d’Amsterdam et, dans une bien moindre mesure, de Paris, représentaient un quart du marché des swaps de taux d’intérêt en euros en janvier, contre seulement 10 % en juillet dernier, a déclaré IHS Markit.
Sur la même période, la part de Londres est passée d’un peu moins de 40 % à un peu plus de 10 %, les plateformes américaines ayant doublé leurs volumes pour atteindre 20 % du marché total des swaps en euros.
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