Le président italien Sergio Mattarella a rencontré son homologue français Emmanuel Macron lundi (5 juillet) à Paris où ils ont abordé le sujet de la migration. M. Mattarella a commenté : « En Italie, quelqu’un a l’illusion qu’il est possible de mettre le panneau d’interdiction d’entrée depuis l’Afrique. »
L’interview aurait dû rester confidentielle, mais elle a été diffusée par la télévision en circuit fermé de la présidence française et rapportée par les reporters d’Ansa.
M. Macron a introduit le sujet de la migration et M. Mattarella a souligné l’importance que le phénomène migratoire en Méditerranée soit régi de manière systématique, sinon des pays comme l’Italie seront submergés par un afflux de migrants en période de crise dans leur pays.
Blocus naval ?
Ainsi, pour le président italien, les solutions proposées par la droite italienne, telles que le blocus naval ou la fermeture des frontières, apparaissent comme illusoires.
M. Mattarella a réitéré ces concepts dans son discours à la Sorbonne, où il a mis l’Europe face à ses responsabilités : adopter une politique d’immigration et d’asile « à la hauteur des valeurs qui sont à la base du projet d’intégration européenne » constitue « un objectif primordial pour la stabilité et la cohésion de l’Union elle-même », a-t-il déclaré.
« L’incapacité à donner une réponse adéquate, efficace et commune à cette question, est une menace pour la conscience européenne. L’Europe a besoin d’une stratégie d’accueil — durable mais concrète — en phase avec les défis complexes d’aujourd’hui »
M. Mattarella, Président de la République italienne
Dans son discours, M. Mattarella a également critiqué implicitement les pays de Visegrad et les autres mini-alliances nées au cours de la dernière période, rappelant qu’en Europe « une nouvelle conscience s’est développée, qui surmonte et élimine les diversions improvisées et modestes au sein de l’union entre groupes de pays, parfois désignés par des noms fantaisistes ».
Traité bilatéral du Quirinal
Lors de la rencontre avec M. Macron, les deux présidents ont réaffirmé la solidité des rapports entre l’Italie et la France, et ont annoncé leur volonté de poursuivre le traité bilatéral de coopération renforcée (traité du Quirinal) signé en 2017, mais qui est en attente depuis lors.
Parmi les points de l’accord figure la création d’un service civil commun pour les jeunes Italiens et Français.
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