Dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre Bruxelles et Pékin, l’Union européenne a saisi formellement l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester les restrictions chinoises visant les eaux-de-vie européennes, notamment le cognac. Cette riposte intervient après la décision de l’UE d’imposer des surtaxes sur les voitures électriques chinoises, jugées subventionnées de manière déloyale. Un nouvel épisode dans le bras de fer commercial qui oppose les deux géants économiques.
Bras de fer commercial : l’UE et la Chine s’affrontent à l’OMC
L’Union européenne (UE) a annoncé lundi 25 novembre avoir formellement saisi l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), comme elle s’y était engagée en octobre, pour contester les mesures chinoises contre les eaux-de-vie européennes, dans le cadre d’un bras de fer commercial entre Bruxelles et le géant asiatique.
Pékin avait lui-même saisi l’OMC le 30 octobre après la décision jugée « protectionniste » de Bruxelles d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.
L’UE ajoute désormais aux 10 % de taxe déjà en place sur ces véhicules une surtaxe allant jusqu’à 35 %, estimant après enquête qu’ils bénéficient de subventions publiques chinoises qui créent une concurrence déloyale.
Après l’annonce des droits de douane automobiles en Europe, Pékin impose, depuis le 11 octobre, aux importateurs de « brandies » européens, dont le cognac, de déposer une caution auprès des douanes chinoises.
La Commission européenne a officiellement demandé lundi des consultations auprès de l’OMC pour contester ces mesures. Cette demande constitue la première étape d’une procédure de règlement des différends.
« La Commission honore son engagement à protéger notre industrie contre des accusations infondées », a déclaré le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, cité dans un communiqué.
De son côté, le ministère chinois du Commerce affirme dans un communiqué que les mesures chinoises contre les eaux-de-vie européennes sont « légitimes », « conformes aux règles de l’OMC » et qu’elles ont été « prises conformément aux lois chinoises et à la demande de l’industrie nationale après une enquête juste et impartiale ».
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