L’édition 2023 à Vienne avait été un succès. L’orchestre des lycées français du monde (OLFM) prépare une édition 2024 à Bruxelles qui sera de nouveau très ambitieuse.
Ce sont 126 choristes et instrumentistes qui sont attendus pour deux concerts les 7 et 8 avril au Conservatoire royal de Bruxelles et dans le prestigieux palais Bozar du centre-ville.
Des collégiens et lycéens venus du monde entier
Cet orchestre de jeunes est réellement singulier : Il est constitué par 70 collégiens et lycéens venus du réseau éducatif français à l’étranger et de ses collèges et lycées. Il possède une dimension mondiale affirmée et la réunion de ces musiciens requiert donc une parfaite coordination.
Marie-Christine Lefranc, cheffe du bureau des Evénements et de la Valorisation du réseau auprès de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) est une des chevilles ouvrières de l’évènement. Elle nous rappelle l’histoire de l’OLFM, créé il y a 10 ans et au départ cantonné à Madrid et Paris où avaient lieu les premières éditions en partenariat avec Radio France. La Covid a obligé à recalibrer l’évènement. « On s’est saisis de l’occasion pour que l’orchestre puisse tourner dans le monde et pour qu’il ne bénéficie pas qu’à un public parisien ». Les candidatures de collégiennes, collégiens, lycéennes et lycéens affluent systématiquement. « Il y en a eu 400 cette année. On cherche à allier les anciens et les nouveaux et à parier aussi sur un roulement d’une année sur l’autre ». Il y aura parmi les heureux élus de l’édition 2024, 12 élèves scolarisés au lycée Jean Monnet de Bruxelles qui est l’accueillant de l’évènement, les autres élèves provenant de plus d’une quarantaine de destinations.
Adriana Tanus la directrice de l’orchestre et fondatrice de l’évènement, que nous avions interviewée à l’occasion de l’édition précédente, possède la tâche lourde mais passionnante de sélectionner les talents du réseau et de les faire répéter pour que tout le monde soit prêt le jour J. Des anciens élèves qui assument souvent des carrières de musiciens professionnels, complètent l’encadrement musical et sont les tuteurs des solistes.
Un évènement ayant une dimension éducative
Michel Mourao, chargé de mission à l’AEFE précise que pour cette édition « les choristes ont été réintégrés avec 35 élèves sélectionnés, notamment des élèves venus d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Des tuteurs venus du lycée français de Madrid les encadreront en lien avec les professeurs d’éducation musicale de Bruxelles ». Cet évènement a une dimension d’apprentissage et d’éducation musicale « jouer en orchestre permet d’apprendre la pratique orchestrale car ces musiciens souvent brillants n’ont pas l’habitude de jouer ensemble. Ils vont ainsi apprendre à parler un même langage ».
Le lycée français de Bruxelles a appuyé sa candidature sur une dynamique musicale réelle puisqu’une classe de chant est désormais proposée dans le cursus. Marie-Christine Lefranc précise que « pour un établissement il faut avoir les reins solides pour accueillir un tel évènement, ce qui explique que pour l’heure ce serait difficile pour un petit établissement du réseau de candidater avec succès ».
Seuls Madrid, Vienne et Ho Chi Minh ont en effet accueilli l’OLFM à ce stade.
A Bruxelles cette année un stage de formation des professeurs d’éducation musicale sera adossé à l’évènement qui aura donc également une dimension pédagogique.
L’hébergement des musiciens se fera en famille d’accueil et les établissements et les familles se partagent la charge budgétaire avec le soutien de l’AEFE.
Un évènement au service du rayonnement de l’AEFE
Cet événement s’inscrit dans le calendrier d’une Agence qui appuie son rayonnement sur un calendrier dense : La semaine des lycées français du monde, le concours d’éloquence « Ambassadeurs et ambassadrices en herbe » comme les « jeux internationaux de la jeunesse » pour les jeunes sportifs assurent une visibilité des établissements au-delà de ce qui se passe en classe.
Gageons que l’édition bruxelloise de l’orchestre des lycées français du monde sera une nouvelle réussite pour des jeunes musiciens qui repartiront avec au cœur un souvenir inoubliable, comme pour le public que l’on espère nombreux.
Auteur/Autrice
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Boris Faure est l'ex 1er Secrétaire de la fédération des expatriés du Parti socialiste, mais c'est surtout un expert de la culture française à l'étranger. Il travaille depuis 20 ans dans le réseau des Instituts Français, et a été secrétaire général de celui de l'île Maurice, avant de travailler auprès des Instituts de Pologne et d'Ukraine. Il a été la plume d'une ministre de la Francophonie. Aujourd'hui, il collabore avec Sud Radio et Lesfrancais.press, tout en étant auteur et représentant syndical dans le réseau des Lycées français à l'étranger.
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