Cure d’amincissement de la fonction publique d’État, montant de la baisse d’impôt sur le revenu pour les ménages promise fin avril, niveau de croissance attendu pour 2020, prévision du déficit public : voici les chiffres clés du projet de loi de finances 2020 qui sera examiné vendredi 27 septembre en Conseil des ministres.
Croissance ralentie, prévision de déficit, baisse d’impôt sur le revenu… Voici les chiffres-clés du projet de loi de finances 2020 qui sera examiné vendredi en Conseil des ministres.
1,3 %
C’est le niveau de croissance que le gouvernement prévoit pour l’an prochain. C’est un peu moins que la progression de 1,4 % qu’il avait annoncée à Bruxelles au printemps, dans la lignée de celle attendue cette année.
Le ministère de l’Économie et des Finances a notamment intégré le ralentissement qui touche déjà l’économie mondiale et européenne et les risques liés aux tensions commerciales.
La croissance française devrait toutefois mieux résister que celle de nos voisins, Allemagne en tête, grâce à une demande intérieure soutenue par la consommation des ménages, les investissements des entreprises et la baisse du chômage.
2,2 %
Il s’agit du déficit public qui devrait être atteint l’an prochain. Après avoir franchi en 2019 le seuil des 3 % (3,1 %) exigé par les traités européens à cause de la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi en baisse de cotisations sociales, le gouvernement table sur une forte baisse l’an prochain.
Il a toutefois dû revoir ses ambitions après les annonces du président de la République en réponse au mouvement des « gilets jaunes ». L’exécutif visait initialement 2 %.
« C’est vrai que nous avions dit que nous le baisserions plus vite mais nous conduisons notre politique avec les réalités, pas avec de la comptabilité », a défendu le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin la semaine dernière dans un entretien au Parisien.
La dette publique devrait à peine baisser en pourcentage du PIB, à 98,7 % l’an prochain, contre un bond à 98,8 % cette année.
5 milliards
C’est le montant de la baisse d’impôt sur le revenu pour les ménages promise fin avril par Emmanuel Macron à l’issue du « grand débat national » censé répondre à la crise des « gilets jaunes ».
Cette baisse d’impôt permettra d’adoucir l’entrée dans l’impôt pour les nouveaux contribuables, avec une baisse de 3 points du taux d’imposition de la première tranche, qui concerne 12 millions de foyers, sur les 16,8 millions qui payent l’impôt sur le revenu.
2 593
La cure d’amincissement de la fonction publique d’État marquera le pas, avec 2 593 suppressions de postes prévues l’an prochain, contre 4 100 cette année (et 1 600 en 2018). En proportion de leurs effectifs, les ministères de la Santé et de la Transition écologique seront les plus mis à contribution.
Le gouvernement entérine donc le fait qu’il n’atteindra pas l’engagement présidentiel d’Emmanuel Macron de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique durant le quinquennat, dont 50 000 sur le périmètre de l’État (le reste concernant la fonction publique territoriale). Cet été, M. Darmanin évoquait le chiffre de 15 000 dans la fonction publique d’État.
Laisser un commentaire