Le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, a formellement accepté la nomination du Parti démocrate mercredi, au troisième jour de la convention de Chicago. Au cours de cette soirée, les différents intervenants ont insisté sur le nouveau thème de campagne de la gauche américaine : la joie.
Choisir « la joie ». C’était le mot-clé de la soirée, mercredi 21 août, au troisième jour de la convention démocrate de Chicago. De la papesse de la télévision américaine Oprah Winfrey à l’ancien président Bill Clinton en passant par le ministre des Transports, Pete Buttigieg, chacun des intervenants, sur scène, y a fait allusion, dans des discours portés sur l’importance de se concentrer sur le futur plutôt que de ressasser le passé.
Tim Walz
Un thème incarné par Tim Walz, le colistier enjoué de Kamala Harris : encore méconnu du grand public il y a quelques semaines, il a donné son premier grand discours de portée nationale.
Devant son épouse et ses enfants émus aux larmes, le gouverneur du Minnesota, 60 ans, a formellement accepté la nomination du Parti démocrate en tant que numéro 2 sur le ticket présidentiel. « C’est l’honneur de ma vie », a-t-il lancé aux délégués avant de revenir sur son histoire personnelle : son enfance dans une petite ville du Nebraska – « on apprend à prendre soin les uns des autres » – sa carrière de coach de football américain, en passant par les difficultés qu’il a connues pour concevoir un enfant.
Apprécié par les démocrates pour sa bonhomie et son franc parler, Tim Walz a ensuite évoqué la menace que représenterait un second mandat Trump pour les libertés individuelles et la démocratie américaine. « On ne reviendra pas en arrière », a-t-il fait répéter à la foule, confirmant l’un des nouveaux thèmes phares de son camp.
Avant son intervention, les délégués démocrates ont laissé éclater des rires en écoutant l’ancien président Bill Clinton moquer le républicain Donald Trump sur son âge. Ils ont esquissé des pas de danse lors de performances de Stevie Wonder et John Legend, copieusement applaudi la présentatrice Oprah Winfrey qui s’est allègrement moquée de J.D. Vance, le colistier de Donald Trump.
Kamala Harris
Réunis dans l’arène légendaire des Chicago Bulls, certains ont aussi essuyé des larmes en écoutant l’émouvant témoignage des parents d’un otage américain du Hamas – l’un des moments les plus solennels de la convention.
Mais le point d’orgue de ce rassemblement minutieusement chorégraphié viendra jeudi, quand Kamala Harris acceptera formellement l’investiture de son parti. L’occasion d’une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.