Le plan de déconfinement français détaillé ! Restriction aux frontières jusqu'au 15 juin

Le plan de déconfinement français détaillé ! Restriction aux frontières jusqu'au 15 juin

À quelques jours de l’échéance du 11 mai, le gouvernement a révélé ce jeudi les derniers détails du plan de déconfinement alors que la France est quasiment à l’arrêt depuis bientôt deux mois.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé, en préambule, que « la levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi ». Il a cependant averti que la France était « coupée en deux » selon les situations sanitaires entre départements « verts » et « rouges » qui auront des mesures différenciées, et appelé au maintien strict des gestes de protection.

Restrictions aux frontières jusqu’au 15 juin au moins

Les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l’espace européen (Union européenne, Schengen, Royaume-Uni) seront « prolongées jusqu’au 15 juin au moins » et les frontières avec les pays non-européens « resteront fermées jusqu’à nouvel ordre », a annoncé Christophe Castaner.

Quatre régions, Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que le département de Mayotte, ont été classés en rouge sur la carte du déconfinement.

En Ile-de-France, les mesures de déconfinement seront plus sévères, tandis qu’à Mayotte, le déconfinement a été repoussé au-delà du 11 mai, compte tenu d’une circulation du virus plus active dans ces territoires. Toutes les autres régions et les autres départements ultramarins sont verts et bénéficieront d’un déconfinement plus large.

Les collèges fermés dans les départements « rouges »

Les collèges ne pourront pas rouvrir dans les départements classés en « rouge ». Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi qu’ »un million d’écoliers seront accueillis par environ 130 000 professeurs ». Ce sont entre « 80% et 85% » des écoles qui seront ouvertes, « dès le 12 mai ».

Personnes vulnérables : « pas de confinement obligatoire »

« Il n’y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables après le 11 mai », a annoncé le Premier ministre, tout en appelant les personnes à risques à respecter « des règles de prudence très strictes ».

Edouard Philippe a demandé aux personnes « âgées ou malades de pathologies comme l’obésité, le diabète » ou souffrant « d’insuffisance respiratoire » de « conserver dans toute la mesure du possible des règles de prudence très strictes », comme « celles des deux derniers mois ».

La France « prête à tester massivement »

La France « est prête pour tester massivement » les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que celles avec lesquelles elles ont été en contact, à partir du début du déconfinement le 11 mai, selon le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le gouvernement a diffusé pour la première fois une carte de France des capacités par départements en tests virologiques, clé du déconfinement car ils doivent permettre d’isoler tous les malades. Toute la France est en vert, ce qui signifie que « la capacité de dépistage est aujourd’hui au niveau des besoins estimés » à 700 000 tests par semaine, selon le ministre.

Réouverture des commerces, sauf bars et restaurants

« La vie sociale et économique va pouvoir redémarrer », a annoncé à son tour Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. 400 000 entreprises qui représentent 875 000 emplois vont rouvrir. Les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés en France, dont la réouverture était incertaine, « pourront rouvrir » le 11 mai « en accord avec les préfets, sauf en Ile-de-France ». Les bars et restaurants restent fermés.

L’État « continuera d’être présent » pour les entreprises après le début du déconfinement, a assuré le ministre.
Il a notamment confirmé la prolongation jusqu’à fin mai du fonds de solidarité pour les petites entreprises et les indépendants, ainsi que l’exonération de charges sociales entre mars et mai pour les petites entreprises ayant dû fermer sur décision administrative.

Masques obligatoires dans les transports publics

Le port du masque est obligatoire dans les transports en commun, pour les usagers de 11 ans et plus et pour les personnels en contact avec le public. L’absence du masque sera verbalisée d’une amende de 135 euros. Pour les TGV et Intercités, les réservations seront obligatoires et l’occupation des trains plafonnée à 50% de leur capacité.

En Île-de-France, les transports en commun seront réservés aux heures de pointe aux personnes avec une attestation employeur.

Attestation et déplacements à 100 km

Dès le 11 mai, « il sera possible de sortir librement dans la rue sans attestation », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dans une limite de 100 km autour de chez soi, à vol d’oiseau. Au-delà des 100km, une nouvelle attestation sera nécessaire pour motif professionnel ou impérieux.

Le ministre de l’Intérieur a ajouté que les rassemblements restent limités à 10 personnes.

Ouverture des plages au cas par cas

L’ouverture « des plages et lacs » sera possible au cas par cas sur autorisation du préfet. « La règle générale, c’est la fermeture », a ajouté Christophe Castaner, mais il sera possible d’avoir accès à ces sites « à la demande des maires sur autorisation du préfet » de chaque secteur concerné.

Une prime pour les soignants en Ehpad

Le gouvernement ne prévoit pas de déconfinement dans les Ehpad. « Les visites des proches pourront se poursuivre si la situation de l’établissement le permet », a indiqué Olivier Véran. Il a également annoncé une aide « exceptionnelle » de 475 millions d’euros pour les établissements pour personnes âgées, ainsi qu’une prime de 1 500 euros pour tous les personnels des Ehpad des 33 départements « où l’épidémie aura été la plus forte » et de 1 000 euros pour tous les autres.

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