Le 29 novembre, le Maroc prenait la décision de fermer pour une durée de deux semaines les arrivées d’avions de ligne en provenance de l’étranger. Cette décision avait entrainé un vent de panique chez les expatriés afin de regagner la France le plus rapidement possible. Jeudi 09 décembre, une rumeur annonçait la réouverture des frontières. Une fake news ! Les autorités marocaines ont, dès le vendredi 10 décembre, mis fin à celle-ci en renforçant leur dispositif. le Maroc maintient la fermeture des liaisons avec l’étranger et ce jusqu’au 31 décembre, au minimum.
Fermeture de toutes les frontières
Ainsi deux semaines après la mise en place des mesures restrictives, un Conseil de gouvernement marocain s’est tenu le 9 décembre au soir, et le pays a pris la décision de prolonger la suspension des vols à destination et en provenance du Maroc jusqu’au 31 décembre, selon une note de la Direction générale de l’aviation civile.
Cette fermeture s’applique aussi aux ferries et aux accès terrestres. Hors dérogation, comme pour le transport d’aliments périssables, il est donc impossible de rejoindre ou de quitter le Maroc.
Vols de rapatriement
Voilà pour les mesures officielles, mais dans les faits, les dispositifs d’urgence, inventés lors des premiers confinements, ont été réactivés. En effet, entre le retour des touristes, stimulé par les offres alléchantes de cet automne, la présence d’une grande communauté française présente légalement, pressée de regagner l’hexagone pour les fêtes et tous ceux présents sur le territoire marocain sans être déclarés, les occidentaux voulant quitter le royaume étaient très nombreux.
Lors du précédent verrouillage des frontières, les tribunaux marocains se sont retrouvés engorgés par une flopée d’Européens bloqués au Maroc et qui n’avaient plus de visas en bonne et due forme.
En conséquence, la compagnie nationale Royal Air Maroc a indiqué sur les réseaux sociaux que des vols spéciaux soumis à autorisation spéciale sont programmés du 14 au 31 décembre 2021, au départ des aéroports du Maroc et à destination de la France, de la Belgique, du Canada, de l’Espagne, de l’Italie et du Sénégal. La RAM précisait que de nouveaux vols spéciaux sont programmés du 19 au 23 décembre 2021, au départ du Maroc et à destination du Canada, de la Côte d’Ivoire et des États-Unis.
Air France a aussi proposé au gouvernement de mettre en place des vols spéciaux avec sa filiale Transavia. Jusqu’à hier, le 13 décembre, le programme était connu, comme pour les compagnies espagnoles ou suisses, désormais les autorisations seront délivrées au compte-gouttes. Il est donc préférable de s’appuyer sur la compagnie nationale marocaine la RAM pour regagner la France ou tout autre pays. Les consulats de France au Maroc assurent la publicité de ces vols, n’hésitez pas à les contacter.
Conditions d’entrées en France drastiques
Dans la panique, concentrés sur les billets d’avions, les expatriés et touristes furent nombreux à oublier les conditions d’accès au territoire national du fait de la Covid-19.
«Je suis bloqué ici depuis une semaine. Je viens de trouver un vol, que j’ai d’ailleurs raté puisqu’il fallait un test PCR. C’est vraiment pénible. Je suis obligé de revenir ici demain pour repartir directement à Paris. C’est dur»
Paul, Français bloqué au Maroc, rencontré à l’aéroport de Casablanca ce 13 décembre 2021
En effet, depuis le samedi 4 décembre, les personnes affichant un schéma vaccinal complet et vaccinés par l’un des sérums reconnus par l’Agence européenne du médicament (AstraZeneca, Janssen, Pfizer et Moderna) sont tout de même tenues de présenter un test (antigénique ou PCR) négatif de moins de 48 heures.
Pour les non-vaccinés, ou dont le vaccin n’est pas reconnu, comme celui développé par le laboratoire chinois Sinopharm, ils sont soumis au régime des motifs dits « impérieux ». En plus des documents démontrant leurs raisons d’un voyage vers la France, ils doivent présenter un test PCR négatif datant de moins de 24 heures avant le départ (le départ du premier vol est pris en compte en cas de voyage avec correspondance). Cette disposition s’applique même aux nationaux. Le caractère limité et ciblé de cette mesure échappant de fait à la décision du Conseil d’Etat qui avait supprimé les « motifs impérieux » généralisés à tous les nationaux établis hors de France.
Pour rappel, dans tous les cas, les enfants de moins de douze ans sont dispensés de la présentation d’un test.
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