Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, Bamako accuse Paris de violer son espace aérien et d’armer les terroristes « opérant dans le Sahel ». Si ce n’est pas la première fois que le Mali incrimine son ancien partenaire européen, c’est bien la première qu’il demande à l’ONU de prendre position pour l’un des deux pays.
Ce courrier daté du 15 août dernier a été adressé à l’organisation intergouvernementale le même jour que le départ définitif des forces armées françaises du pays sahélien. Depuis la base militaire de Niamey au Niger, le général de la force Barkhane rejette ces chefs d’accusation et affirme avoir toujours procédé « en toute transparence avec les autorités maliennes ». Avant d’ajouter que « c’est un peu insultant pour la mémoire de nos 59 camarades tombés en se battant pour le Mali, et également pour la mémoire de tous les Maliens qui se sont battus à nos côtés ».
Bamako demande donc une réunion d’urgence du Conseil de sécurité où lui n’est pas représenté, mais où Paris possède un siège de membre permanent.