Le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélien Yarden Bibas, libérés samedi matin par le Hamas après 484 jours de captivité, ont été remis par le CICR à l’armée israélienne et sont rentrés en Israël, selon un communiqué militaire.
Les deux hommes ont été libérés par le Hamas dans le cadre du quatrième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, au cours d’une procédure rapide, organisée devant un public, cette fois, très réduit.
Ofer Kalderon, Français et Israélien
Il était l’un des deux otages franco-israéliens encore détenus par le Hamas à Gaza. Ofer Kalderon a été enlevé au kibboutz Nir Oz en compagnie d’Erez et de Sahar, son fils et sa fille âgés respectivement de 12 et 16 ans à l’époque. Les deux adolescents ont été libérés le 27 novembre 2023 lors de la première trêve.
Le père de famille est menuisier et fait du VTT à un niveau professionnel, selon le Forum des familles des otages. Sa cousine, Ifat Kalderon avait témoigné auprès de Libération de ses espoirs mais aussi de ses inquiétudes sur l’état de santé de l’otage. Lundi 20 janvier 2025, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a indiqué que Paris avait pesé pour que les deux otages franco-israéliens, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi fassent partie des 33 otages libérables dans les quarante jours qui viennent. En revanche, «aucune nouvelle concernant leur état de santé et leurs conditions de détention», faisait-il état. Emmanuel Macron s’était entretenu, samedi 18 janvier 2025, avec les familles des deux otages. Ohad Yahalomi, 50 ans, également enlevé au kibboutz Nir Oz, ne sera pas libéré en même temps que son compatriote ce samedi.
Ohad Yahalomi, dont aucune preuve de vie n’a émergé depuis le 7-Octobre
Ce franco-israélien est donc le dernier otage français aux mains du Hamas. Il avait, lui aussi, été enlevé dans le kibboutz Nir Oz, en même temps que son fils Eitan Yahalomi, 12 ans. Ce dernier a été libéré le même jour que les deux enfants d’Ofer Kalderon, un peu moins de deux mois après l’attaque.
Le 7 octobre 2023, le père de famille s’était retranché avec sa femme et ses trois enfants dans une pièce sécurisée de leur maison pour tenter d’échapper aux terroristes. « Après deux heures de cris en arabe et des coups de feu, mon mari a décidé de sortir de la chambre pour fermer la porte. Les terroristes sont entrés dans la maison et ont tiré sur mon mari », a relaté son épouse, Bat Sheva Yahalomi, sur France 2 en 2023.
Ohad Yahalomi a reçu une balle dans la jambe lors de l’attaque, selon Times of Israël. Le journal raconte que son épouse a été emmenée par les terroristes sur un scooter, avec son bébé et son fils de 10 ans, tandis que le jeune Eitan, 12 ans, était embarqué avec deux autres assaillants. La mère de famille a miraculeusement réussi à s’enfuir avec les deux plus jeunes enfants. « Ils ont couru, en pyjama et en tongs, pendant plus de trois heures », parvenant à regagner le kibboutz, selon le récit du journal israélien, basé sur les propos de Bat Sheva Yahalomi. « Nous pensions qu’Ohad serait là, mais ce n’était pas le cas », a-t-elle relaté.
Depuis, ses proches n’ont pas reçu une seule preuve de vie en quinze mois de captivité. Lors d’une conférence de presse début 2024, la sœur d’Ohad Yahalomi disait « avoir de l’espoir » pour son frère. « C’est le genre de blessures auxquelles on survit », ajoutait-elle sur la chaîne de télévision israélienne Kan. Cet éducateur transmettait « de bonnes valeurs » aux jeunes, a confié l’une de ses cousines au Parisien.
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