C’est la Saint Valentin, la traditionnelle boîte de chocolats va faire son retour quelques semaines après Noël et avant Pâques. Mais tous les chocolats ne se valent pas. On se penche donc pour les Français de l’étranger sur une étude dédiée à la production du cacao et à son impact sur la déforestation. Une ONG a classé les producteurs, marques et magasins les plus engagés en 2023.
Consommer du chocolat : un acte pas si anodin
La consommation de chocolat n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Moins connu que la viande pour ses effets sur la planète, le mets incontournable de nos fêtes est pourtant un aliment particulièrement destructeur pour les écosystèmes. Ainsi, l’ONG Be Slavery Free dresse un classement, le Chocolate Scorecard 2023 , des fabricants et distributeurs de chocolat du monde entier en fonction de leurs méthodes de production.
En effet, la culture du cacao est l’une des principales causes de la déforestation en Afrique de l’Ouest, à l’origine de 75 % de la production mondiale. Au cours des 60 dernières années, les deux premiers pays producteurs de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont perdu environ 94 % et 80 % de leurs forêts. Au moins un tiers de cette déforestation est directement liée à la production de cacao, note l’ONG Mighty Earth qui contribue à établir le Chocolate Scorecard.
Par ailleurs, la culture du cacao est à l’origine de violations des droits humains avec une précarisation des cacaoculteurs et un recours au travail forcé des enfants. Au total, seulement 11 % du prix d’une tablette vendue dans le commerce revient, en moyenne, à l’exploitant, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une grande part des producteurs vit ainsi en dessous du seuil de pauvreté, dénonce encore la FAO.
Original Beans bien noté
Mais tous les producteurs ne se valent pas. Ainsi, pour établir son palmarès des entreprises les plus durables, Be Slavery Free croise des données sociales et environnementales. Résultat, la marque Original Beans prend la tête du classement et décroche le « prix du bon oeuf » suivi de Tony’s Chocolonely qui est quant à lui salué pour avoir «cherché à transformer en profondeur l’ensemble du secteur ».
Les deux bons élèves sont suivis des marques Beyond Good, Alter eco, Alba ou Ritter Sport. A l’inverse, les marques Unilever, Mondelez Kruger ou General Mills sont pointées du doigt pour leurs mauvaises pratiques et leur absence de transparence. Le prix de «l’Oeuf pourri» est décerné à General Mills pour son «retard en matière de politiques publiques et manque d’engagement», pointe Be Slavery Free.