Les ambassadeurs des 27 pays de l’UE se réunissent lundi matin pour discuter d’un projet de report de trois mois du Brexit. Même la France a donné son accord pour un nouveau report de trois mois.
La proposition sur la table prévoit un report du Brexit de trois mois, au 31 janvier 2020, mais avec la possibilité également que le Royaume-Uni quitte l’UE au 30 novembre et au 31 décembre en cas de ratification de l’accord de sortie avant ces échéances.
Cette proposition à la faveur de la France, qui trainait les pieds jusqu’alors pour accorder un nouveau report, et exigeait un projet précis du Royaume-Uni.
Les députés britanniques doivent voter lundi après-midi sur une motion de Boris Johnson proposant la tenue d’élections anticipées le 12 décembre. Le leader conservateur espère d’ici là faire adopter par le Parlement les textes nécessaires à la mise en oeuvre de l’accord de Brexit qu’il a décroché il y a dix jours à Bruxelles.
Tous les pays de l’UE ont convenu la semaine dernière de la nécessité d’un troisième report du Brexit pour éviter un « no deal » et s’accordent pour prendre une décision sur ce sujet par le biais d’une procédure écrite, sans qu’il soit nécessaire de convoquer un sommet.
La plupart des pays sont ouverts à un report de trois mois, que Boris Johnson a été contraint par la loi de réclamer. La France a insisté quant à elle sur la nécessité d’une « justification » pour cela.
« Il ne faut pas donner du temps basé sur de la politique fiction, mais sur des élections ou un deuxième référendum », a répété dimanche la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes Amélie de Montchalin.
Le Royaume-Uni a fait un pas supplémentaire dimanche vers un scrutin anticipé, deux partis d’opposition ayant fait une proposition en ce sens, conditionnée à un report du Brexit jusqu’à fin janvier.
Plus de trois ans après le référendum où les Britanniques ont voté à 52% pour quitter l’Union européenne, les députés britanniques ont, le 22 octobre, approuvé sur le principe l’accord de Brexit trouvé par l’UE et Boris Johnson, mais rejeté le calendrier à marche forcée que ce dernier voulait leur imposer.
Le Royaume-Uni devait initialement quitter l’UE le 29 mars, une date déjà repoussée à deux reprises (au 12 avril puis au 31 octobre).
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