Le dernier Forum des Amériques organisé par les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) s’est tenu pour la première fois à Mexico du 26 au 28 mars. Le partenaire de votre site Lesfrancais.press y était, comme le ministre délégué au commerce extérieur et aux Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin. Décryptage. La députée des Français de la IIème circonscription (Amérique latine et Caraïbe), Eléonore Caroit était aussi présente sur place, elle s’est même exprimée au cours de la conférence.
Au-delà des USA
C’est à guichets fermés, dans une ambiance marquée par de fortes incertitudes sur l’orientation que va prendre la politique protectionniste agressive de Donald Trump et sa stratégie « America First » que s’est déroulée cette rencontre. Pour les conseillers, ce fut l’occasion de remettre le Canada, mais aussi les marchés d’Amérique du Sud, dans les radars des entreprises françaises.
Le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a saisi l’opportunité de sa participation au Forum des Amériques 2025 des CCE, pour effectuer une tournée dans différents pays d’Amérique latine : Pérou, République dominicaine et bien évidemment Mexique.
Des marchés à défricher
Si aucun de ces pays ne figure dans le Top 20 des principaux clients de la France (ce top 20 qui absorbe près de 80 % de ses exportations), et que les échanges commerciaux sont souvent en dents de scie sur longue période, en fonction des grands contrats, ils sont dans plusieurs cas, à l’instar de nombreux autres marchés des Amériques, sources d’excédents commerciaux précieux pour la France, à quelques exceptions près (États-Unis, Pérou, Équateur…).
Les entreprises françaises y poussent leur avantage car ils sont en croissance : d’après la Banque mondiale, l’Amérique latine et les Caraïbes devraient afficher un taux de croissance moyen de 2,5 % en 2025, puis 2,6 % en 2026. Certains pays sont bien au-dessus à l’instar de l’Argentine, qui sort d’une longue période d’hyper-inflation (+ 5 % en 2025 selon le FMI). En outre, les signes d’ouvertures aux entreprises européennes se multiplient : après le Chili, l’Union européenne vient de conclure des accords commerciaux avec le Mercosur et le Mexique.
Le Mercosur
C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le patronat français a affiché son soutien à l’accord commercial conclu par la Commission européenne avec le bloc du Mercosur, à contre-courant de la position défendue par le gouvernement français.
D’autant plus que pour certains dirigeants d’entreprises, le chaos géopolitique et commercial créé par le président Donald Trump est un appel d’air pour accélérer la diversification des partenaires : c’est « une opportunité phénoménale de construire de nouvelles relations avec les pays tiers », avait ainsi lancé Fabrice Le Saché, vice-président et porte-parole du Medef, le 12 mars, lors d’un événement des professionnels du conseil export. « Il y a des pays qui ne veulent pas, comme nous, se retrouver entre le marteau américain et l’enclume chinoise ».
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