La Thaïlande moins accueillante pour les retraités ?

La Thaïlande moins accueillante pour les retraités ?

Depuis plusieurs années, les retraités français qui veulent s’expatrier hésitent entre le Maroc, le Portugal et la lointaine Thaïlande. Depuis les années 80, la royaume du Siam a attiré pour les pensionnés occidentaux à la recherche d’un cadre de vie agréable et plus abordable que les côtes européennes.  Ainsi le « pays du sourire, avec ses plages de sable blanc, sa cuisine qui est l’équivalent de la gastronomie française en Asie et sa population réputée accueillante, accueille plus de 1000 retraités français. Mais entre une fiscalité, pas toujours respectueuse des conventions internationales, et une nouvelle politique de visas, l’accès au pays se complexifie. On vous explique tout.

Visa LTR et assurance-santé pour les autres

Depuis 2023, la Thaïlande a modifié ses critères pour l’établissement d’un visa dit de résident de long terme (LTR). Ce nouveau programme cible explicitement les citoyens fortunés du monde. Les nouveaux critères imposent de démontrer la fiscalisation d’un revenu annuel d’au moins 80 000 dollars sur les deux dernières années, et un patrimoine d’un million de dollars. De fait, ce dernier critère exclut de fait de nombreux candidats à l’immigration.

A ces conditions s’ajoutent des exigences en matière d’assurance santé pour les visas de retraite traditionnels. Elles ont été renforcées à la suite de la pandémie de Covid-19. Des rumeurs courent sur une possible augmentation des seuils financiers requis, à ce jour, la CFE est qualifiée pour répondre aux critères thaïlandais.

visa dit de résident de long terme (LTR)
visa dit de résident de long terme (LTR)

Une fiscalité désavantageuse pour les retraités pauvres

Pour des raisons économiques, la Thaïlande a longtemps cherché à attirer ces retraités occidentaux, notamment grâce à ce visa spécial, mais aussi des conditions fiscales avantageuses. Mais les règles ont changé depuis quelques mois.

Alors que longtemps, les pensionnés ont pu bénéficier d’une exonération dans le pays qui verse la retraite et en Thaïlande, il faut désormais investir au moins 250 000 euros pour bénéficier de ce régime. Pour rappel, la réforme fiscale élaborée par le gouvernement thaïlandais prévoit qu’à partir du 1er janvier 2024, les personnes étrangères résidentes, c’est-à-dire celles qui séjournent au moins 180 jours par an en Thaïlande, devront désormais payer des impôts sur les revenus étrangers transférés dans le pays.

Par exemple, une personne retraitée française, célibataire et sans enfants à charge, qui gagnerait la rente de vieillesse maximale de l’APSA de 1035 euros par mois, serait exonérée d’impôts sur le revenu en France. En Thaïlande, elle sera faiblement taxée mais le sera tout de même. L’écart s’intensifie au plus les revenus sont importants, cependant le plafond maximal de 35% est réservé aux très hauts revenus.

Illustration investissement en Thaïlande
Illustration investissement en Thaïlande

Et si vous avez investi le montant exigé alors vous serez exempté(e) d’imposition thaïlandaise. En effet, le royaume du Siam a prévu d’exempter certaines catégories de retraitées et retraités étrangers, notamment celles et ceux qui disposent d’un visa LTR («longterm visa»), valable dix ans. Pour l’obtenir, il faut bénéficiaire d’une pension d’au moins 80’000 dollars par an, ou 40’000 dollars annuels et investir 250’000 dollars en Thaïlande, dans l’immobilier par exemple.

Auteur/Autrice

  • Samir Kahred a suivi ses parents dont le père était ingénieur dans une succursale du groupe Bouygues. Après une scolarité au Lycée français et des études au Caire, il devient journaliste pour des médias locaux et correspond pour lesfrancais.press

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